Question de M. DUFFOURG Alain (Gers - UC) publiée le 03/04/2025
M. Alain Duffourg attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la prise en charge de la vaccination contre l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP).
La baisse annoncée de la prise en charge de ce vaccin à 40 % sur les campagnes 2025 et 2026 suscite une vive inquiétude des producteurs. La filière avicole du Gers a été durement éprouvée par l'influenza aviaire entre 2020 et 2023, causant la perte de millions de volailles, la disparition de plus de la moitié des producteurs locaux et l'endettement des éleveurs restants. Face à cette crise, la mise en place d'une vaccination obligatoire a été une avancée majeure, avec un engagement initial de l'État de financer 85 % des doses vaccinales.
Dès août 2024, ce taux de prise en charge a été abaissé à 70 %, puis, dans une annonce récente du 15 mars 2025, il a été annoncé qu'il s'élèverait à 40 % pour les campagnes 2025-2026. Cette nouvelle réduction fait peser une charge financière insoutenable sur les éleveurs, contraints d'assumer un surcoût d'environ 1 euro par dose, sans possibilité de répercuter cette hausse sur leurs prix de vente. Cette décision met en péril des milliers d'exploitations et rend la situation d'autant plus alarmante que la vaccination demeure une obligation nationale.
Le 30 janvier 2025, les Assises du sanitaire animal en présence de toutes les parties prenantes des filières d'élevage étaient organisées afin de définir collectivement l'organisation sanitaire de demain, adaptée aux nouveaux risques exposant les élevages, dans un contexte de changement climatique et d'intensification des échanges mondiaux. Ces assises, devant aboutir d'ici à la fin de l'année, à la signature de « contrats sanitaires de filières », engageant à la fois les différents maillons de chaque filière et les services de l'État, devront notamment prévoir le renforcement de la surveillance dans les élevages, les modalités de prévention et la mise en oeuvre de campagne de vaccination.
Il lui demande, au regard des conséquences désastreuses que cette décision pourrait entraîner, de prolonger la prise en charge actuelle de la vaccination à 70 % pour permettre à la filière avicole de se remettre des calamités qu'elle a traversées ces dernières années.
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En attente de réponse du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.
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