Question de M. KLINGER Christian (Haut-Rhin - Les Républicains) publiée le 20/03/2025
M. Christian Klinger attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la filière avicole française. Les producteurs d'oeufs sont confrontés à une crise majeure liée à la réglementation européenne sur le contrôle des salmonelles. Cette réglementation impose l'abattage total des troupeaux dès qu'une suspicion est détectée sur la base d'un prélèvement unique, sans possibilité de confirmation par un second test. Or, il est constaté que les résultats de ces prélèvements uniques sont souvent contestables, comme en témoignent des analyses complémentaires effectuées par des laboratoires accrédités qui infirment fréquemment la présence de salmonelle. Cette méthodologie punitive entraîne des pertes considérables pour les éleveurs, avec une diminution de 17 % du cheptel de poules pondeuses en Alsace en un an, soit plus de 175 000 volailles. Elle pousse certains exploitants au désespoir et menace la pérennité de toute une filière stratégique, alors même que nous importons des oeufs provenant de pays hors Europe soumis à des normes moins strictes. Face à cette situation, plusieurs solutions pourraient être envisagées rapidement pour rendre les procédures plus justes et adaptées : réintroduire un second prélèvement de confirmation avant toute décision d'abattage, comme le pratiquent certains pays européens tels que la Belgique et les Pays-Bas; tester directement les oeufs consommables, qui représentent le seul risque réel pour le consommateur, plutôt que les poussières ou fientes non consommées; assouplir les conséquences d'un prélèvement positif lorsque les produits sont destinés à une consommation après traitement thermique. En outre, il est à noter que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), saisie depuis début 2023 pour avis sur une évolution des procédures, n'a toujours pas rendu ses conclusions. Il souhaite donc savoir quelles mesures vont être prises pour répondre aux attentes légitimes des éleveurs et ainsi éviter un effondrement de cette filière.
- page 1195
Réponse du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire publiée le 26/03/2025
Réponse apportée en séance publique le 25/03/2025
Le texte de cette réponse est en cours de publication.
Page mise à jour le