Question de M. MAUREY Hervé (Eure - UC) publiée le 27/03/2025
M. Hervé Maurey attire l'attention de M. le ministre auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports sur la hausse du coût de la réparation d'un véhicule électrique ou hybride depuis 2023.
Selon le dernier rapport publié le 18 février 2024 par l'association sécurité et réparation automobile, en 2023 et en 2024, le coût moyen de la réparation d'un véhicule électrique aurait été de 14 % supérieur à celui d'un véhicule diesel et de 19,5 % supérieur à celui d'un véhicule essence. Celui d'un véhicule hybride aurait été supérieur de 15,4 % à celui d'un véhicule diesel et de 20,9 % à celui d'un véhicule essence.
Ce rapport souligne que cette différence de coût pourrait être liée à plusieurs facteurs.
Les dommages causés sur les véhicules électriques ou hybrides seraient, en effet, plus importants car leur poids serait supérieur à celui des véhicules diesel et essence. Par ailleurs, ces véhicules seraient composés de matériaux plus complexes à réparer, tels que l'aluminium et les composites. Les pièces spécifiques à leur électrification (prise, câble, batterie, module) seraient coûteuses. Le temps d'intervention des réparateurs pour les opérations de mise en sécurité de ces véhicules, notamment sur la partie électrique serait plus long. Enfin, les véhicules électriques ou hybrides accidentés seraient davantage orientés vers des réseaux constructeurs ou habilités, dont le taux de rémunération horaire est souvent plus élevé que celui des ouvriers indépendants.
Cette différence de coût de réparation est particulièrement dommageable alors que la législation, en particulier l'article L. 224-8 du code de l'environnement, fixe des taux minima de véhicules à faibles et très faibles niveaux d'émission à acquérir lors du renouvellement des flottes de l'État, des collectivités territoriales et de leurs établissements publics.
Il souhaite donc connaître l'avis du Gouvernement en la matière et les mesures qu'il compte prendre afin de réduire la différence de coût de réparation entre véhicules à faibles et très faibles niveaux d'émission de gaz à effet de serre et celui des véhicules essence et diesel.
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En attente de réponse du Ministère auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports.
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