Question de Mme SOUYRIS Anne (Paris - GEST) publiée le 20/03/2025

Mme Anne Souyris attire l'attention de Mme la ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche sur la pratique controversée de l'empoissonnement, qui consiste à introduire des poissons d'élevage dans les milieux aquatiques naturels, principalement pour soutenir la pêche de loisir.

L'empoissonnement, souvent réalisé à grande échelle, peut avoir des conséquences néfastes sur les écosystèmes aquatiques. Les poissons introduits, génétiquement homogènes, peuvent perturber l'équilibre des populations locales en s'accouplant avec des individus sauvages. De plus, ils peuvent introduire des maladies et des parasites, mettant en péril la biodiversité des milieux naturels. Les conditions de vie en élevage piscicole conduisent par ailleurs à un taux de mortalité jusqu'à dix fois supérieur à celui des poissons sauvages. L'association de défense des animaux PAZ estime que plus de 5 millions de truites sont élevées en France chaque année pour la pratique de l'empoissonnement, chiffre qui serait largement sous-estimé.

Au-delà des impacts écologiques, cette pratique pose également des questions éthiques, avec les poissons transportés et relâchés dans des conditions stressantes, ce qui peut entraîner une souffrance importante pour ces animaux sensibles.

Ainsi, elle souhaite savoir si le Gouvernement envisage d'interdire, ou a fortiori de réduire progressivement la pratique de l'empoissonnement dans les cours d'eau et plans d'eau naturels dans un but de pêcher. Elle demande aussi les mesures qu'envisage de mettre en oeuvre le Gouvernement afin de soutenir les initiatives de repeuplement naturel et de restauration des habitats aquatiques, et encourager des pratiques de pêche durable et respectueuse de l'environnement.

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En attente de réponse du Ministère de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche.

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