Question de M. CHAIZE Patrick (Ain - Les Républicains) publiée le 20/03/2025
M. Patrick Chaize appelle l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur l'intérêt que présenterait l'autorisation de mise sur le marché (AMM) de la dexaméthasone injectable pour les infiltrations articulaires vertébrales et le traitement des kystes envahissant la colonne vertébrale.
Il s'avère que la dexaméthasone injectable a reçu un avis de mise sur le marché depuis plusieurs années mais son usage en France est toutefois limité à certaines pathologies, de même que le choix du mode d'administration. Il en ressort que l'infiltration n'est permise que pour les articulations mais aucunement pour les atteintes de la colonne vertébrale.
Or son usage présente de nombreux avantages thérapeutiques tels que le soulagement des douleurs de la colonne en elle-même, des douleurs des métastases sur la colonne, ou encore le traitement de kystes périarticulaires vertébraux.
Certains médecins Français, convaincus du bénéfice de l'usage de la dexaméthasone en infiltration dans la colonne vertébrale (ou épidurale) l'utilisent pour des pathologies bien ciblées hors AMM, sous le couvert dialectique de procédure d'exception.
Force est de constater que le médicament le plus prescrit pour infiltration dans la colonne vertébrale est l'hydrocortisone (suspension cristalline), ce qui est toutefois interdit sur une colonne vertébrale ayant déjà été opérée, au vu des risques neurologiques induits par ce produit. Or l'utilisation de la dexaméthasone réduit ce risque neurologique du fait du caractère soluble du produit. En outre, nul ne peut ignorer les risques d'une infiltration épidurale : ils sont décrits dans tous les documents médicaux et les radiologues qui effectuent cet acte sous contrôle scanner y sont très sensibilisés au point de refuser l'usage de l'hydrocortisone et de proposer avec l'accord signé du patient, l'usage de la dexaméthasone.
Nos voisins Suisses et Allemands l'utilisent d'ailleurs de manière quasi systématique par voie épidurale pour l'assèchement des kystes de petite ou moyenne taille ou encore le traitement des métastases vertébrales.
Selon ces éléments et alors que le parlement s'apprête à examiner deux propositions de loi, l'une sur les soins palliatifs et l'autre sur l'aide à mourir, il lui demande si les Français peuvent espérer un meilleur usage des médicaments et, plus particulièrement, si une évolution de l'utilisation de la dexaméthasone par voie épidurale serait envisagée avec une autorisation de mise sur le marché.
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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .
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