Question de M. DUFFOURG Alain (Gers - UC) publiée le 06/03/2025
M. Alain Duffourg attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la situation des gynécologues.
Dans les années 1980, le maillage territorial en gynécologues avait permis des progrès non négligeables : dépistage du cancer du sein, réduction du cancer du col de l'utérus, diminution des grossesses non désirées grâce à la contraception, introduction de l'hormonothérapie de la ménopause, prévention de l'ostéoporose et des fractures... En 1986, l'harmonisation européenne des diplômes de médecine a conduit à la suppression de la gynécologie médicale en France. Une pétition a abouti à la réintroduction du diplôme d'études de spécialités (DES) en gynécologie médicale en 2003, mais avec un nombre insuffisant de postes. La situation s'est dégradée en 2024 : les dépistages des cancers et la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) reculent, la contraception ne remplit pas son rôle de prévention des grossesses non désirées, les délais d'attente pour une consultation en gynécologie augmentent et la demande s'élargit. Les sage-femmes, proposées comme solution par les pouvoirs publics, ont une formation inadaptée à certaines pathologies comme l'endométriose, ce qui peut entraîner des retards de diagnostic et une inflation des coûts pour l'assurance maladie.
En conséquence, il lui demande de lui préciser les mesures qu'il entend mettre en oeuvre pour remédier au manque de gynécologues, améliorer la qualité de la prise en charge et contrôler les coûts humains et économiques pour assurer une offre de soins de qualité adaptée aux besoins des femmes en France.
- page 957
En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .
Page mise à jour le