Question de Mme BONNEFOY Nicole (Charente - SER) publiée le 27/02/2025
Mme Nicole Bonnefoy appelle l'attention de Mme la ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la baisse substantielle des moyens alloués à l'enseignement agricole public (EAP) et ses conséquences sur la formation de la filière agricole.
La direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF) vient d'annoncer la suppression de 5 500 heures de dotation globale horaire (DGH) en Nouvelle-Aquitaine. À l'échelle nationale, ce sont près de 30 000 heures de DGH, soit environ 45 équivalent temps plein (ETP), qui seraient supprimées.
Du fait de cette baisse de moyens, l'enseignement agricole public de Nouvelle-Aquitaine perdrait à lui seul 8,5 ETP. Concrètement, les lycées de Bourcefranc et de Niort devront fusionner des classes de première Bac Pro rendant ainsi 550 heures chacun et le lycée de Blanquefort supprime deux classes de BTSA Viticulture-Oenologie rendant 1 100 heures. L'arbitrage pour les heures restantes sera effectué par la DRAFF en fonction des demandes de la direction générale de l'enseignement et de la recherche.
Le projet de loi d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture vise à assurer le renouvellement d'agricultrices et d'agriculteurs en formant les nouvelles générations à l'avant-garde des transitions alimentaires. Il semble que ces baisses de moyens vont à l'encontre de ces objectifs !
Ces décisions fragilisent la capacité de l'enseignement agricole à former des professionnels aptes à relever les défis de la transition agricole et environnementale, notamment dans les domaines cruciaux de la viticulture, de l'ostréiculture, des cultures céréalières et de la production laitière.
Elle lui demande comment les objectifs annoncés de renouvellement des générations en agriculture et de leur nécessaire formation pour la transition agricole pourront-ils être atteint en réduisant drastiquement les financements accordés à l'enseignement public agricole.
- page 824
En attente de réponse du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Page mise à jour le