Question de Mme BONNEFOY Nicole (Charente - SER) publiée le 27/02/2025
Mme Nicole Bonnefoy attire l'attention de Mme la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles sur l'annonce par Bruno Riau, Doyen de la faculté, et Nathalie Drach-Temam, Présidente de Sorbonne université, de la disparition progressive de l'Institut de formation en psychomotricité (IFP).
Le métier de psychomotricien est essentiel, au coeur des soins de prévention, d'éducation, de réadaptation et palliatifs. De la petite enfance à la personne âgée, en passant par les adultes en situation de handicap et la psychiatrie, le psychomotricien intervient dans le cadre de handicaps moteurs, sensoriels et cognitifs. Pratiquée dans le secteur hospitalier, en libéral et en milieu associatif, la psychomotricité prend une place croissante dans le parcours des patients, d'autant plus dans le contexte d'une augmentation des maladies chroniques, des troubles du développement précoce chez l'enfant et des maladies neurocognitives chez nos aînés. Pour exercer, il a suivi une formation de trois années d'études suivant le baccalauréat avec un diplôme d'État délivré par le ministère de la santé.
L'école de psychomotricité de Sorbonne se voit privée de financement étatique depuis plus de dix ans. Malgré des courriers répétés aux ministres successifs de la santé ces dernières années, malgré une évaluation précise administrative du coût annuel d'un étudiant en psychomotricité, le dossier de financement de cette formation reste au point mort.
Face à cette situation intenable, le doyen de la faculté et la Présidente de Sorbonne université annoncent « la fermeture progressive de l'école de psychomotricité de Sorbonne université ». Le nombre de places dans cette formation va, dans un premier temps, chuter de 155 à 120 à la rentrée 2025, avant de définitivement disparaître dans les années futures. Cette école est la plus ancienne et la plus importante de France. Sans financement pérenne de l'État, c'est un enseignement de qualité qui va disparaître, c'est la capacité de l'enseignement supérieur à former les psychomotriciens qui est remise en cause, c'est le risque d'une privatisation de la formation des soignants et un accès aux soins qui risque d'être toujours plus dégradé.
Elle lui demande si le ministère de la santé va soutenir la formation publique en psychomotricité en allouant à nouveau des crédits permettant à cette institution de continuer à former les professionnels de santé dont le pays a tant besoin.
- page 862
Transmise au Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins
En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .
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