Question de Mme ROBERT Sylvie (Ille-et-Vilaine - SER) publiée le 13/02/2025
Mme Sylvie Robert appelle l'attention de Mme la ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche sur les difficultés croissantes auxquelles font face les mytiliculteurs en Bretagne, liées à l'augmentation de la prédation. En effet, outre les oiseaux, les daurades et les araignées de mer s'attaquent aux moules dans les baies mytilicoles bretonnes, constituées de quatre bassins (Saint-Brieuc, Fresnaye, Arguenon et Mont-Saint-Michel). Si les Côtes d'Armor sont particulièrement touchées, le risque est que le phénomène prenne de l'ampleur en Ille-et-Vilaine. Cette prédation déstabilise toute la filière avec un risque réel, à court terme, sur la pérennité des entreprises. A titre d'exemple, sur 2024-2025, les pertes globales prévues sur les 15 exploitations mytilicoles installées sur le territoire de Dinan Agglomération sont estimées à plus de 4 millions d'euros (-50 % sur 2024 et -75 % sur 2025 par rapport à 2023). Or, les moyens de lutte contre cette prédation présentent des limites et ne sont donc pas pleinement efficaces, en particulier pour endiguer le caractère invasif de l'araignée de mer. Ce constat dérive du cadre réglementaire, qui apparaît inadapté aujourd'hui, dans la mesure où la mytiliculture ne dispose d'aucun instrument, hors pêches expérimentales, pour réguler les espèces prédatrices. Aussi, les entreprises de la filière sont doublement pénalisées financièrement : d'une part, leur production baisse et d'autre part, leurs charges augmentent, étant donné qu'elles essaient de limiter la prédation. Certes, l'Union européenne, la région Bretagne et Dinan Agglomération apportent des aides, mais elles ne peuvent être débloquées que pour des opérations collectives et elles ne couvrent aucunement l'ensemble des dépenses engagées par les producteurs. Dans ce contexte, elle souhaiterait savoir si le Gouvernement est prêt à améliorer le cadre réglementaire, en particulier sur les moyens de lutte contre la prédation, et à mettre en place un volet assurantiel afin que l'État vienne en aide aux entreprises menacées de disparition.
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Réponse du Ministère délégué auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé de la ruralité publiée le 19/02/2025
Réponse apportée en séance publique le 18/02/2025
Le texte de cette réponse est en cours de publication.
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