Question de M. KHALIFÉ Khalifé (Moselle - Les Républicains-A) publiée le 30/01/2025

M. Khalifé Khalifé attire l'attention de Mme la ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche sur le récent retrait des États-Unis des Accords de Paris.
À l'aube de son second mandat, le président Donald Trump a signé l'acte de retrait des États-Unis de l'Accord de Paris, un accord pourtant essentiel pour la transition écologique et la lutte contre le réchauffement climatique. Cet accord historique, signé il y a dix ans par 196 pays, visait à maintenir la hausse de la température mondiale bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, avec l'objectif idéal de la limiter à 1,5°C. Depuis son adoption, des progrès notables ont été réalisés : les prévisions de réchauffement pour 2100 sont passées de 3,4°C à 2,4°C grâce à des engagements internationaux ayant permis une baisse globale estimée à 7,5 gigatonnes de CO2 d'ici 2030.
Le retrait des États-Unis constitue un revers majeur, étant donné leur rôle historique dans les émissions mondiales. Avec 20 % des émissions globales cumulées depuis la révolution industrielle, les États-Unis restent le deuxième plus grand émetteur annuel après la Chine, représentant 15 % des émissions annuelles actuelles de CO2. Leur décision de renforcer la production d'énergies fossiles pourrait entraîner une augmentation de plusieurs centaines de millions de tonnes de CO2 par an, compromettant les objectifs mondiaux.
Ce retrait survient alors que la crise climatique atteint des sommets : 2024 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée, des incendies de grande ampleur ont ravagé la Californie, et des événements climatiques extrêmes coûtent chaque année des milliards de dollars à l'économie mondiale.
Dans ce contexte, il demande quelles mesures le Gouvernement français envisage de prendre pour convaincre les États-Unis de rejoindre à nouveau l'Accord de Paris, en insistant sur les enjeux économiques, climatiques et géopolitiques d'une telle décision. En cas d'échec, il souhaite connaître les initiatives que le Gouvernement prévoit de mettre en oeuvre pour compenser leur retrait, notamment en augmentant les contributions climatiques des autres grandes économies, en maintenant les engagements de limitation du réchauffement à 1,5°C et en renforçant la coopération internationale pour éviter un recul global dans la lutte contre le changement climatique.

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En attente de réponse du Ministère de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche.

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