Question de Mme BROSSEL Colombe (Paris - SER) publiée le 30/01/2025
Mme Colombe Brossel attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur le projet de réduction de l'offre de soin du Centre Médical Stalingrad situé dans le 19ème arrondissement géré par la Caisse régionale d'assurance maladie d'Île de France (CRAMIF).
Ce projet prévoit en effet de supprimer plusieurs services (radiologie, kinésithérapie, chirurgie générale, néphrologie, rhumatologie, gastro-entérologie, ophtalmologie, endocrinologie et dermatologie). Cela représente une réduction de la moitié des spécialités proposées dans le centre et de centaines d'heures de consultations chaque année, avec pour conséquence une baisse significative de l'offre de spécialité dans l'arrondissement, et plus globalement dans le nord-est de Paris. Classé Zone d'Intervention Prioritaire par l'Agence régionale de santé, ce territoire est identifié comme étant à risque du point de vue de la désertification médicale. Dans ce contexte, le Centre Médical Stalingrad est l'un des derniers lieu proposant une médecine de spécialité en tarification de secteur 1, dont la qualité est reconnue. La réduction de cette offre impacterait l'accès aux soins d'une grande partie des habitants. Pour les patients ne pouvant s'acquitter des dépassements d'honoraires ou ne pouvant se déplacer jusqu'à un autre centre non lucratif, le risque d'une rupture de soins serait alors important. À titre d'exemple, le service de radiologie du centre est l'un des principaux lieux de dépistage des cancers du sein à Paris. Sa fermeture s'inscrirait en contradiction avec la stratégie de santé publique en matière de dépistage des cancers du sein. Au regard des éléments portés à la connaissance des élus, cette décision de la CRAMIF apparaît motivée par des objectifs avant tout économiques, afin d'assurer l'équilibre financier du centre, en raison de remboursement insuffisants par rapport au coût des consultations et compensé en partie seulement par une dotation d'équilibre insuffisante provenant de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM). Dans le même temps, la CNAM affiche comme principal enjeu de réduire le non-recours au soin, en contradiction avec la réalité de cette réorganisation sur le terrain.
C'est pourquoi elle demande au Gouvernement d'intervenir auprès de la CRAMIF afin que soit garanti le maintien de l'ensemble des activités actuelles du Centre Médical Stalingrad. Au-delà, et de façon plus globale, elle alerte quant à la nécessité d'un engagement fort des pouvoirs publics en matière d'accès aux soins de proximité.
- page 251
En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .
Page mise à jour le