Question de M. SAUTAREL Stéphane (Cantal - Les Républicains-A) publiée le 23/01/2025
M. Stéphane Sautarel attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur l'autorisation en France du traitement par plasma riche en plaquettes (PRP) pour les patients souffrant d'anosmie persistante post-Covid.
L'anosmie, perte totale de l'odorat, est un symptôme ayant marqué la pandémie de Covid-19. Bien que la plupart des patients retrouvent leur odorat en quelques semaines, une proportion significative (jusqu'à 30 %) présente encore des troubles olfactifs plus de six mois après l'infection. Ces troubles, incluant l'hyposmie (perte partielle), les parosmies (perceptions d'odeurs modifiées), ou les phantosmies (odeurs fantômes), affectent profondément la qualité de vie des patients.
Depuis plusieurs années, des avancées prometteuses ont été réalisées grâce à l'utilisation du PRP, un traitement déjà bien connu en orthopédie pour ses propriétés régénératrices. Le professeur Jérôme Lechien, spécialiste international des troubles olfactifs post-Covid, a démontré l'efficacité de cette méthode dans des études cliniques réalisées en Belgique et à l'hôpital Foch en France. Ce traitement, basé sur l'injection de PRP au niveau des récepteurs olfactifs, a permis une récupération significative de l'odorat chez environ 80 % des patients traités, avec des résultats visibles dès trois semaines après l'intervention.
Alors que ce traitement est pratiqué dans plusieurs pays européens, comme la Belgique, et aux États-Unis, il n'est pas encore autorisé en France. Pourtant, il s'agit d'une solution innovante, peu invasive et peu coûteuse, qui pourrait améliorer considérablement la qualité de vie des patients français atteints d'anosmie chronique.
En conséquence, il lui demande si le Gouvernement envisage d'autoriser prochainement ce traitement en France et quels moyens seront mobilisés pour soutenir la recherche et permettre aux professionnels de santé français de proposer cette thérapie aux patients en attente d'une prise en charge adaptée.
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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .
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