Question de M. CHEVROLLIER Guillaume (Mayenne - Les Républicains) publiée le 09/01/2025
M. Guillaume Chevrollier attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur les enjeux d'accessibilité du traitement préventif de la bronchiolite par Nirsevimab.
La bronchiolite demeure l'une des principales causes d'engorgement des services pédiatriques chaque année, en particulier lors de la période hivernale. Le traitement préventif par Nirsevimab (Beyfortus), un anticorps monoclonal, a prouvé son efficacité pour prévenir cette maladie. Toutefois, son coût élevé, supérieur à 400 euros, ainsi que les modalités de son remboursement limitées, restreignent l'accès pour de nombreuses familles, malgré les recommandations des pédiatres.
En outre, la France reste le seul marché européen à ne pas rembourser intégralement ce traitement, ce qui constitue une inégalité d'accès aux soins pour les familles françaises. Cette situation est d'autant plus préoccupante dans un contexte où environ 5 % de la population, soit plusieurs millions de Français, ne disposent pas d'une couverture complémentaire de santé.
Il convient également de souligner que les auxiliaires de puériculture, et toutes personnes ayant une profession en lien avec la petite enfance, sont particulièrement vulnérables à cette maladie. En cas de contamination, elles risquent non seulement de souffrir des conséquences de la maladie, mais également de ne plus pouvoir exercer leur métier, ce qui engendre des difficultés économiques et logistiques pour les familles qu'elles accompagnent. La propagation de la bronchiolite parmi ces professionnels représente donc un risque supplémentaire pour la santé publique.
Dans ce cadre, il souhaite savoir quelles mesures le Gouvernement envisage pour améliorer l'accessibilité financière de ce traitement, afin de soulager les hôpitaux, prévenir efficacement les formes graves de bronchiolite, et garantir une égalité d'accès pour toutes les familles. Ainsi, celui-ci juge crucial de trouver des solutions permettant de protéger à la fois la santé des enfants et celle des travailleurs de la petite enfance.
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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .
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