Question de Mme GUIDEZ Jocelyne (Essonne - UC) publiée le 30/01/2025
Mme Jocelyne Guidez appelle l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargée de la ruralité sur la disparition progressive des services postaux. Chaque semaine ou presque, en Essonne, dans le Calvados et partout dans le pays, un bureau de poste ferme ses portes ou bien entame son désengagement progressif. Ce désengagement se traduit très concrètement par des diminutions du nombre d'heures d'ouverture, par la suppression de certains services, par la baisse des effectifs, ou par le passage en agence postale communale.
Pourtant, conformément à la loi n° 90-568 du 2 juillet 1990 relative à l'organisation du service public de la poste et à France Télécom, La Poste a une obligation légale de maintenir 17 000 points de contact, répartis de manière à ce que 90 % de la population se trouve à moins de cinq kilomètres ou vingt minutes d'un bureau.
Au-delà des chiffres, ce sont néanmoins des services humains de proximité qui disparaissent, c'est l'âme du service public qui est en jeu. Les postiers, qu'ils soient facteurs ou guichetiers, incarnent bien souvent ce lien social irremplaçable dans nos communes. Le choix du tout-numérique ne saurait remplacer ce lien essentiel, notamment pour nos aînés, pour les personnes isolées ou en situation de dépendance, qui ont besoin d'une agence postale pour retirer leurs prestations, pour envoyer un courrier, ou tout simplement pour échanger avec un visage familier.
Or, dans nombre de communes rurales, La Poste reste le dernier symbole tangible de la République. Son retrait accentue la désertification de nos campagnes où bien souvent les commerces, les médecins, voire les écoles sont déjà partis.
Le précédent Gouvernement avait un temps envisagé une coupe budgétaire de 50 millions d'euros du budget alloué à la présence postale pour 2025, heureusement abandonnée depuis. Face à ces fermetures qui fragilisent nos territoires, elle demande ce que compte faire le Gouvernement pour préserver une présence postale réelle, humaine et pérenne.
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En attente de réponse du Ministère délégué auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé de la ruralité.
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