Question de M. JACQUIN Olivier (Meurthe-et-Moselle - SER) publiée le 12/12/2024
M. Olivier Jacquin interroge Mme la ministre de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt au sujet des conséquences de la pénurie de vétérinaires dans les zones rurales.
Le constat de cette pénurie est désormais largement établi. Depuis plusieurs années, agriculteurs et vétérinaires ruraux alertent sur l'accroissement des déserts vétérinaires en France, un phénomène lié à la baisse d'implantation de nouveaux praticiens dans les campagnes et au vieillissement de la population active de vétérinaires. En 2023, un rapport de la fédération des vétérinaires d'Europe a mis en évidence que la France, avec seulement 0,29 vétérinaire pour 1 000 habitants, se situe largement en dessous de la moyenne européenne, qui est de 0,42 pour 1 000. Face à cette problématique, l'État a établi une feuille de route visant à renforcer le triptyque État-Vétérinaire-Éleveur, accompagnée d'un plan de renforcement des écoles nationales de vétérinaires, avec pour objectif une hausse de 75% du nombre de diplômes d'ici 2030, par rapport à 2017.
Toutefois, ces efforts restent insuffisants pour répondre à l'urgence de la situation. La pénurie de vétérinaires compromet la capacité des éleveurs à respecter leurs obligations sanitaires en tant que propriétaires ou détenteurs d'animaux, telles que les vaccinations, les dépistages ou les traitements nécessaires à la santé animale.
Ainsi, il souhaite connaître les mesures urgentes que le Gouvernement envisage pour soutenir le secteur d'élevage, notamment pour éviter que les éleveurs ruraux, faute de vétérinaires disponibles dans leur zone géographique, ne soient injustement pénalisés ou considérés comme ayant manqué à leurs obligations sanitaires lors des contrôles.
- page 4779
Transmise au Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire
En attente de réponse du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Page mise à jour le