Question de Mme PERROT Évelyne (Aube - UC) publiée le 05/12/2024

Mme Évelyne Perrot attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt sur le fret ferroviaire et fluvial (c'est-à-dire le transport de marchandises massifié), qui constitue un élément central de la compétitivité de la ferme France ainsi que de la rémunération des agriculteurs, tout particulièrement céréaliers.

Malgré les difficultés, la France demeure une puissance céréalière exportatrice sur un terrain d'importation où se confrontent de nombreuses puissances, de plus en plus compétitives et agressives sur nos marchés historiques. La Russie, qui a fait du blé l'une de ses armes géopolitiques, en est désormais un exemple bien documenté.

Aujourd'hui, près d'une céréale sur deux produite en France reste ainsi exportée, sur un marché mondial où les prix sont en réalité fixés bien loin de l'hexagone. Il en résulte une équation relativement simple, où le prix payé à l'agriculteur pour sa production peut schématiquement se retrouver en déduisant du prix au départ du port français de sa marchandise le coût de la logistique d'approche.

C'est pourquoi le coût du transport massifié (fluvial et ferroviaire) vers les ports conditionne de manière déterminante la compétitivité de nos produits agricoles ainsi que la rémunération de nombreux agriculteurs.

Si ce constat appelle à soutenir sans réserve tout investissement ambitieux dans des infrastructures structurantes de fret, force est de constater que la situation budgétaire actuelle n'invite pas à l'optimisme. Elle appelle donc déjà à la confirmation de certains grands projets annoncés, notamment en matière de fret fluvial dont le secteur agroalimentaire représente, là encore, près de 25 % du trafic.

Elle souhaite donc s'assurer que le Gouvernement continuera bien de financer, dans les délais annoncés, la mise à grand gabarit de la Seine entre Bray et Nogent-sur-Seine (dont la livraison, déjà lointaine, est fixée à l'horizon 2028-2032).

Sans ce chantier, c'est en effet la pérennité du transport fluvial au départ de la petite Seine qui s'en trouverait fortement menacée à terme, tout comme la compétitivité dans la durée des nombreux acteurs agricoles français (notamment d'Aube et de Seine-et-Marne) qui en dépendent et l'attendent au plus vite.

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Transmise au Ministère auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports


En attente de réponse du Ministère auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports.

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