Question de M. SAURY Hugues (Loiret - Les Républicains) publiée le 28/11/2024

M. Hugues Saury attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conséquences potentielles d'un retour au protectionnisme états-unien avec l'élection de Donald Trump.
Lors de son premier mandat, le Président avait utilisé les tarifs douaniers comme une arme dans ses différends économiques avec les pays européens. Il les avait ainsi augmentés jusqu'à 25 % sur plusieurs produits (acier, vin, aéronautique, etc.) en invoquant la « sécurité nationale ». Pendant sa campagne de 2024, il a réaffirmé son attachement au slogan « America First », et annoncé son intention d'instaurer une taxe de 10 à 20 % sur les biens importés. D'après l'Institut Jacques Delors, la politique économique de son second mandat pourrait être « plus agressive, centrée sur les droits de douane, l'isolationnisme et le protectionnisme ». Elle serait par ailleurs marquée par des « conflits commerciaux » avec l'Union européenne.
Cette perspective suscite des inquiétudes au sein des entreprises françaises. En 2023, les échanges commerciaux entre la France et les États-Unis ont atteint un record de 153 milliards de dollars. À titre d'exemple, dans le Loiret, la Faïencerie de Gien exporte chaque année 80 000 pièces outre-Atlantique, représentant 10 % de son chiffre d'affaires. Bien que ce secteur semble pour l'instant protégé, faute d'alternative états-unienne, des droits de douane supplémentaires fragiliseraient les entreprises dépendantes des exportations. Par ailleurs, l'incertitude concernant les politiques à venir limite la capacité des producteurs à anticiper d'éventuelles dépenses additionnelles ou à adapter leur offre.

Face à ces enjeux, il souhaite connaître les mesures envisagées pour soutenir les entreprises françaises en cas d'une éventuelle augmentation des droits de douane ou de l'introduction de restrictions commerciales.

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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique


En attente de réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.

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