Question de Mme JACQUEMET Annick (Doubs - UC) publiée le 14/11/2024
Mme Annick Jacquemet attire l'attention de Mme la ministre de la santé et de l'accès aux soins sur l'application de la réforme du 3ème cycle pharmaceutique.
Après avoir rencontré les étudiants en 2ème année de pharmacie elle se fait le relais de leurs revendications. Depuis octobre 2016, un travail sur une refonte complète du 3ème cycle des études pharmaceutiques a débuté avec comme but la création du diplôme d'études spécialisées (DES) au sein des différentes filières. Les DES longs en pharmacie hospitalière et en biologie médicale ont été respectivement mis en place en 2019 et 2017. L'application des DES courts pour les filières officine et industrie a été repoussée. La 6ème année, 3ème cycle du DES court, doit permettre à l'étudiant d'obtenir les clés nécessaires à son entrée dans le monde professionnel. Pour la filière officine, cela passe par des enseignements théoriques pendant 4 mois et un stage d'application de 6 mois qui lui permet de se voir remettre le diplôme de docteur en pharmacie à la suite de sa thèse d'exercice.
Or, actuellement la formation n'est pas en phase avec la pratique actuelle d'un pharmacien. Une approche encore basée sur la théorie, des maîtres de stage non formés à l'encadrement et l'accompagnement d'un 6ème année officine... De plus, l'étudiant a le statut de stagiaire, or il exécute généralement les missions d'un pharmacien. Ce statut implique également une indemnité de l'ordre de 600 euros par mois, ce qui est assez minime pour pouvoir vivre actuellement (indicateur du coût de la rentrée 2024 ANEPF). Cette période de stage est l'occasion de pouvoir apprécier les différentes façons d'exercer selon la typologie de l'officine ou encore sa localisation. Néanmoins, l'étudiant ne bénéficie actuellement d'aucune aide pour se loger, que ce soit en ville ou en milieu rural.
Les étudiants en pharmacie demandent dans l'application de la réforme du 3ème cycle : une formation de 2 semestres conforme au format de diplôme d'études spécialisées (DES) basée sur une approche par compétences ; la création du statut de maître de stage universitaire concomitamment avec la mise en place du DES ; un nouveau statut de droit public permettant des modalités de rémunération telles qu'ils sont connus pour les DES longs, tout en conservant l'accès à des droits fondamentaux des étudiants ; une rémunération des étudiants à hauteur de 1 200 euros/mois net sur l'intégralité de la période de stage ; un accès à l'indemnité forfaitaire de transport de 130 euros brut/mois pour permettre aux étudiants d'aller dans les territoires fragiles ; un accès à l'indemnité forfaitaire d'hébergement de 300 euros brut/mois pour permettre aux étudiants d'envisager sereinement d'effectuer leur stage en territoire fragile ; l'instauration du principe du second DES pour permettre l'évolution des carrières ainsi qu'un accès aux dispositifs des années recherche et formation spécialisée transversale (FST) innovation et recherche.
Elle souhaite savoir si le Gouvernement envisage de prendre en compte ces éléments.
- page 4382
Transmise au Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins
En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .
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