Question de Mme LOPEZ Vivette (Gard - Les Républicains) publiée le 07/11/2024
Mme Vivette Lopez attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt sur la crise majeure traversée par la filière viticole gardoise.
Le phénomène de déconsommation de vins de la part des consommateurs les plus jeunes est en recul de 4 % par an au niveau national ce qui réduit également la demande pour les vins locaux. Simultanément, les importations à bas coût accentuent la concurrence et exercent une pression à la baisse sur les prix en compromettant la compétitivité des exploitations.
En outre, l'augmentation du coût des intrants alourdit les charges d'exploitation.
Enfin, les conditions météorologiques particulièrement défavorables cette année ont favorisé le développement du mildiou, de la coulure et du millerandage entraînant une multiplication des traitements.
Ces hausses de coûts, combinées à une hausse des prix de l'énergie et des carburants, affectent négativement les marges bénéficiaires des viticulteurs, déjà fragilisées par les fluctuations des marchés et les contraintes climatiques de ces dernières années.
Face à ces pressions, certains exploitants ne porteront pas leurs récoltes à terme cette année et les jeunes agriculteurs n'arrivent plus à respecter les objectifs de leurs prévisionnels. C'est pourquoi les fédérations agricoles ont formulé une liste de propositions : permettre une campagne d'arrachage non soumise à fiscalité et aux cotisations sociales ; mettre à disposition des stocks de vaccins pour une vaccination préventive pour FCO3 pour la campagne 2024 ; favoriser l'adoption d'une réglementation qui prévoit l'interdiction, sur le territoire de l'Union, des denrées alimentaires n'ayant pas été produites selon les normes phytopharmaceutiques européennes ; écarter les années d'aléas climatiques des années de référence utilisées dans le calcul de la moyenne olympique ou se référer au barème départemental pour les années de sinistres avérées que ce soit pour les assurés ou non afin de remédier aux lacunes du nouveau dispositif assurantiel ; créer une commission ad hoc (banque, MSA, impôts, CER, ...) qui accompagnerait les agriculteurs en grande difficulté par un programme de solution avec un dispositif d'aides pour les jeunes agriculteurs ayant réalisé des investissements.
Aussi, elle lui demande comment elle entend répondre à ces propositions qui permettraient de faire face à l'urgence de cette situation et de permettre aux agriculteurs de retrouver un revenu digne.
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Transmise au Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire
En attente de réponse du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.
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