Question de M. PERRION Maurice (Loire-Atlantique - UC) publiée le 21/11/2024
M. Maurice Perrion attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, chargé des transports sur l'offre de trains intercités sur les liaisons Nantes - Lyon, Nantes - Bordeaux, Nantes - Lille.
En effet, la fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT) s'inquiète de la qualité de l'offre et du manque de fiabilité des liaisons intercités.
Le nombre de voyages sur la liaison Intercités Nantes-Bordeaux a crû de 90 % entre 2019 et 2022, avec le passage de 3 à 4 allers retours par jour fin 2021. Notons également une forte progression sur Nantes-Lyon en passant de 2 à 3 allers retours par jour. Ainsi, le manque de rames disponibles (15 seulement) ne permet plus de répondre aux besoins. Par exemple, l'emport des vélos est limité.
De plus, le service est dégradé par un tronçon en voie unique sur Nantes-Bordeaux et une signalisation obsolète ainsi que des limitations de vitesse dont la cause est une vétusté des voies.
Pour satisfaire la demande, le parc roulant doit se développer et proposer davantage de convois à deux rames accolées.
Aussi, suivant les attentes des usagers, il lui demande si un quatrième aller-retour Nantes-Lyon est envisagé. Il lui demande également quelles sont les possibilités pour une liaison nouvelle Nantes-Lille, par Angers-le Mans-Rouen. Ils souligne que le centre de maintenance indépendant à créer pour les Intercités doit correspondre aux besoins actuels et futurs.
Le dynamisme démographique de la Loire-Atlantique et de la région Pays de la Loire plaide sérieusement pour un renforcement de l'offre ferroviaire sur l'arc Atlantique.
- page 4405
Réponse du Ministère délégué auprès de la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, chargé des transports publiée le 04/12/2024
Réponse apportée en séance publique le 03/12/2024
M. le président. La parole est à M. Maurice Perrion, auteur de la question n° 222, adressée à M. le ministre délégué auprès de la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, chargé des transports.
M. Maurice Perrion. Monsieur le ministre, je souhaite attirer votre attention sur l'offre de trains Intercités sur les liaisons Nantes-Lyon, Nantes-Bordeaux et Nantes-Lille.
La Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) s'inquiète de la qualité de l'offre et du manque de fiabilité des liaisons Intercités. Le nombre de voyages sur la liaison Intercités Nantes-Bordeaux a crû de 90 % entre 2019 et 2022, avec le passage de trois à quatre allers-retours par jour depuis 2021. Notons également une forte progression sur la liaison Nantes-Lyon, qui passe de deux à trois allers-retours par jour.
Ainsi, le manque de rames disponibles - quinze seulement - ne permet plus de répondre aux besoins. Par exemple, l'emport des vélos est limité.
De plus, le service est dégradé par un tronçon en voie unique sur Nantes-Bordeaux et une signalisation obsolète, ainsi que par des limitations de vitesse dont la cause est la vétusté des voies.
Pour satisfaire la demande, le parc roulant doit se développer et proposer davantage de convois à deux rames accolées.
Suivant les attentes des usagers, un quatrième aller-retour Nantes-Lyon est-il envisagé ? Quelles sont également les possibilités pour une liaison nouvelle Nantes-Lille, par Angers-Le Mans-Rouen ?
Le centre de maintenance indépendant à créer pour les Intercités doit correspondre aux besoins actuels et futurs. Le dynamisme démographique de la Loire-Atlantique et de la région Pays de la Loire plaide sérieusement pour un renforcement de l'offre ferroviaire sur l'arc Atlantique.
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué.
M. François Durovray, ministre délégué auprès de la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, chargé des transports. Monsieur le sénateur, je vous remercie de cette question sur les trains d'équilibre du territoire (TET) auxquels je suis, comme vous, particulièrement attaché.
Les lignes Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux font partie du réseau des TET, organisé et financé par l'État. Ces liaisons ont fait l'objet d'un renouvellement complet du matériel roulant en 2017 et d'une rénovation des infrastructures sur une section du réseau entre La Rochelle et La Roche-sur-Yon.
Les dynamiques actuelles de fréquentation, avec un engouement fort pour les lignes Intercités et les trains express régionaux (TER) depuis la covid-19, sont prises en compte pour travailler à l'amélioration de l'offre et de la qualité de service. J'ai d'ailleurs sollicité une étude à ce sujet auprès de la SNCF et de la direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités (DGITM).
Sans attendre, les infrastructures feront l'objet de rénovations prochaines à horizon 2027-2030.
Le réseau de la ligne Nantes-Bordeaux fera l'objet de travaux d'infrastructure et de signalisation pour restaurer les performances de vitesse nominale et augmenter les capacités, notamment sur La Rochelle-Saintes-Bordeaux.
Le réseau ferré de la ligne Nantes-Lyon fera également l'objet de travaux de rénovation en 2027 pour supprimer les limitations de vitesse, notamment sur la section Bourges-Saincaize.
La limitation de l'emport des vélos à bord des rames se justifie par la conception même des trains. Vous en conviendrez : plus il y a de vélos, plus la capacité d'accueil des passagers se réduit. Or il ne me paraît pas souhaitable de remettre en cause le nombre de places au vu du contexte actuel.
Par ailleurs, la procédure de mise en concurrence de ces lignes s'achève au début de l'année 2025. Celle-ci doit permettre de confier l'exploitation du lot à un opérateur qui saura optimiser l'offre de transport et l'accroître en répondant aux exigences de qualité de service, tout en proposant un coût maîtrisé pour les voyageurs et pour l'État. C'est tout le voeu que je forme. Soyez assuré de ma parfaite attention.
M. le président. La parole est à M. Maurice Perrion, pour la réplique.
M. Maurice Perrion. Merci de vos réponses, monsieur le ministre. Si les délais que vous mentionnez sont respectés, c'est convenable, mais il ne faudrait pas trop déborder.
- page 7284
Page mise à jour le