Question de Mme LOISIER Anne-Catherine (Côte-d'Or - UC-R) publiée le 07/11/2024
Mme Anne-Catherine Loisier attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt sur l'insuffisance des indemnisation liées aux attaques de loup. Ces attaques se sont multipliées en Côte d'Or comme dans beaucoup d'autres territoires. Au cours de l'automne 2023-2024, les éleveurs ovins se sont vus confrontés à de graves difficultés. Malgré l'indemnisation des pertes directes à hauteur de 200 euros par animal et des pertes dites indirectes avec un forfait de 200 euros comme la loi le stipule, le préjudice peut être bien plus conséquent. Concernant les pertes directes, les attaques provoquent de nombreux avortements, parfois jusqu'à 80 par troupeau. Un agneau à la naissance ayant une valeur de 90 euros, la perte peut s'élever à plusieurs milliers d'euros pour l'exploitant. La gestion de ces attaques mobilise du temps : déplacements des troupeaux dans l'urgence, présence avec les agents de l'Office français de la biodiversité (OFB) et agents de louveterie pour démarches sur le terrain... Ce sont encore des milliers d'euros de préjudice non pris en compte. S'y ajoutent les dommages sur les clôtures et les frais de remise en état. Concernant les pertes dites indirectes, elles comportent le besoin de rachat de nouvelles agnelles pour un agnelage dessaisonné afin de palier l'improductivité des animaux choqués et dont le cycle de reproduction est bloqué, ce qui conduit à réformer une partie des animaux. Une agnelle coutant 236 euros, s'il faut en racheter plusieurs dizaines, cela représente là encore plusieurs milliers d'euros pour l'éleveur. Ces agnelles ne seront en capacité de reproduire qu'en 2025 pour des ventes 2026. Le manque d'agneaux est à prévoir pour les naissances automne 2024 et les ventes de Pâques 2025. Encore plusieurs milliers d'euros de perte ! Enfin, des pertes de rendements suite au semis tardif du triticale, des frais bancaires (emprunts court terme trésorerie), des frais vétérinaires viennent ajouter des dépenses non compensées. L'indemnisation reçue ne correspond donc pas à la valeur des pertes. Elle lui demande les solutions envisagées par le Gouvernement pour permettre aux éleveurs victimes de faire face à ces préjudices.
- page 4275
Transmise au Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire
En attente de réponse du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Page mise à jour le