Question de M. BACCHI Jérémy (Bouches-du-Rhône - CRCE-K) publiée le 31/10/2024
M. Jérémy Bacchi attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale sur le non-remplacement des enseignants absents dans le premier et second degré.
Interpellé par plusieurs maires de sa circonscription sur cette problématique, il considère que le niveau actuel de non-remplacement, allant parfois jusqu'à plusieurs semaines de cours sans enseignements dans certaines disciplines, n'est plus acceptable. À titre d'exemple, pour le collège Pierre Matraja de Sausset-les-Pins, au cours de l'année scolaire 2023-2024, plus de 1 500 heures n'ont pas été remplacées et jusqu'à 30 % du temps d'apprentissage a été perdu pour certaines classes.
Garantir l'apprentissage des élèves est l'un des missions premières de l'État, or, dans le premier degré, le taux de remplacement national peine à atteindre 78 % ce qui sous-entend un préjudice important pour de nombreux élèves. Le tribunal administratif a déjà condamné l'État à plusieurs reprises pour « carences dans l'organisation du service public de l'enseignement ». Les enseignants français ne sont pourtant pas plus absents que leurs homologues étrangers ou que les salariés des entreprises privées.
Le métier d'enseignant fait face à une crise, aggravée par la pénurie qui dégrade encore les conditions de travail des enseignants en augmentant leur charge de travail. La communauté éducative est mise à mal, et les prévisions budgétaires pour 2025 sont tout sauf rassurantes sur ce dossier. Les évolutions prévues par l'État pour la rentrée 2024 afin de pallier au non-remplacement ne semblent pas porter leurs fruits.
Un récent rapport de l'UNESCO souligne les différents enjeux identifiés dans la crise du métier qui touche la France : à savoir les questions de motivation, du recrutement, de la formation, des conditions de travail et du statut social.
Ainsi, il l'interroge sur les mesures politiques et le soutien aux enseignants et aux élèves qu'elle a l'intention de mettre en place. L'hyper-bureaucratisation mise en oeuvre depuis 2017 n'ayant pas fait ses preuves, les salaires et les conditions de travail sont, d'après lui, le premier moyen de lutter contre la pénurie et le non-remplacement des enseignants.
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Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
En attente de réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.
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