Question de Mme SILVANI Silvana (Meurthe-et-Moselle - CRCE-K) publiée le 24/10/2024

Mme Silvana Silvani attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la situation générale de la présence postale dans les territoires ruraux, et en particulier en Meurthe-et-Moselle.
Le 27 septembre dernier, le président directeur général du groupe La Poste a annoncé l'amputation de 50 millions d'euros de crédits du contrat de présence postale territoriale. L'association des maires de France et des présidents d'intercommunalité (AMF) et l'association des maires ruraux de France (AMRF) ont pointé un risque d'accentuation de la rupture d'égalité territoriale et d'alourdissement de la charge financière pour les communes.
D'après un questionnaire adressé aux maires du département de Meurthe-et-Moselle, plus de 80 % des communes ne disposent déjà pas à cette heure d'un bureau de poste, et seulement 29 % bénéficient d'un point de contact postal. Cette situation, tant au niveau national qu'au niveau de mon département, est une preuve criante de l'abandon des services publics dans nos territoires ruraux. En effet, les habitants de ces communes, notamment les personnes âgées ou à mobilité réduite, sont contraints de parcourir en moyenne 6 à 8 km, jusqu'à 25 minutes parfois, pour accéder à un service postal.
Face à ce recul de la présence publique, certaines communes, soucieuses de maintenir ce service essentiel, ont dû prendre des engagements financiers conséquents. Pour certaines d'entre elles, le coût annuel peut s'élever jusque 35 000 euros pour maintenir une présence postale. Ces charges pèsent lourdement sur les budgets communaux déjà contraints.
Ainsi, des communes qui ne pourraient se permettre de compenser cette baisse de la participation de l'État risquent de voir disparaître les services postaux et leur distributeur automatique de billets. Un distributeur sur six a disparu en seulement cinq ans, ce qui renforce l'isolement des populations rurales, impacte l'économie locale et représente un coût important pour les petites communes souhaitant préserver leur dernier distributeur : Cirey-sur-Vezouze, commune de 1 500 habitants, doit payer 7 500 euros par an pour le préserver.
Elle demande au Gouvernement quelles mesures concrètes il compte mettre en oeuvre pour garantir une meilleure présence postale dans les zones rurales, sans faire peser une charge financière supplémentaire sur les communes malgré les récessions budgétaires imposées.

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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique


En attente de réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.

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