Question de Mme BROSSEL Colombe (Paris - SER) publiée le 10/10/2024

Mme Colombe Brossel appelle l'attention de M. le ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative sur le soutien à la vie associative dans les quartiers populaires et à la préservation des postes d'adultes-relais. Les associations jouent un rôle essentiel pour la vitalité démocratique et citoyenne. L'engagement des bénévoles contribue à la construction de réponses aux besoins sociaux, toujours plus nombreux à s'exprimer, à bâtir des liens sociaux plus forts. À l'heure où il n'y a plus de ministère en charge de la politique de la ville, où le désengagement de l'État est fortement ressenti, notamment dans les quartiers populaires, les acteurs associatifs agissent plus que jamais en faveur de la cohésion sociale. Dans un avis rendu en mai 2024 et voté à l'unanimité, le Conseil économique, social et environnemental pointe une « urgence démocratique » et défend une augmentation des budgets dédies à la vie associative à hauteur de 2,5 % du budget de l'État. Paris se distingue par un dynamisme associatif dont les 80 000 associations recensées sont les témoins et par un soutien budgétaire particulièrement important de la part de la municipalité (271 millions d'euros de subventions aux associations, entre soutien direct à des projets, réponses à des appels à projets ou avec des conventions pluriannuelles d'objectif). À rebours, depuis 2017 le Gouvernement applique une politique comptable de désengagement des quartiers populaires. La baisse drastique et la quasi suppression des emplois aidés en constitue l'illustration la plus évidente. Les contrats adultes-relais, dispositif d'« emploi aidé » de l'État pour favoriser l'insertion professionnelle dans les quartiers et soutenir l'emploi salarié pour les structures de proximité, constituent une pierre angulaire du fonctionnement de nombreuses associations, mais aussi centres sociaux, régies de quartier, ou encore points d'accès aux droits. Alors que la dotation préfectorale était de près de 5 millions d'euros en 2023 pour un potentiel de 230 postes adultes-relais financés, (dont 150 postes cofinancés par la ville de Paris), c'est un gel des moyens pour le financement de postes d'adultes-relais qui a été décidé pour 2024. Le principe de non-reconduction d'une convention adulte-relais au-delà de 6 ans a par ailleurs été acté. Les quartiers populaires de l'est parisien, dans le 20ème arrondissement (Grand-Belleville) ou encore le 11ème arrondissement (Fontaine au Roi) sont directement impactés. Dans ce contexte, elle lui demande de s'inscrire en cohérence avec le contrat de ville et de faire connaitre les intentions du Gouvernement pour les quartiers populaires et pour la vitalité associative. Elle lui demande une augmentation des crédits dédiés et la facilitation de la création d'emplois dans les petites associations, notamment ceux d'adultes-relais.

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Transmise au Ministère auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé du logement


En attente de réponse du Ministère auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé du logement.

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