Question de M. VALLET Mickaël (Charente-Maritime - SER) publiée le 10/10/2024
M. Mickaël Vallet Interpelle M. le ministre des armées et des anciens combattants sur la vacance du poste, au ministère des Armées, de haut fonctionnaire chargé de la langue française.
L'article 5 du décret n° 96-602 du 3 juillet 1996 relatif à l'enrichissement de la langue française prévoit que « chaque ministre désigne un haut fonctionnaire chargé de la terminologie et de la langue française aux fins de susciter et de coordonner les actions d'enrichissement de la langue française dans les domaines relevant de son administration ». Un des services de son administration centrale est chargé « d'assister ce haut fonctionnaire pour l'exercice de ses missions, en vue, notamment, de veiller à la diffusion des termes publiés et à leur emploi ».
Il a une fonction de référent au sein du ministère pour tout ce qui touche à l'emploi de la langue française, et sert d'interlocuteur aux services pour faire remonter les besoins terminologiques à la commission d'enrichissement. En somme, il est essentiel à l'enrichissement et à la protection de la langue française dans les ministères.
Or, le ministère des Armées se trouve être le seul ministère avec un poste de haut fonctionnaire chargé de la langue française vacant.
D'autant que le ministère des Armées est, pour des raisons tenant à la coopération internationale, sujet au risque d'utilisation d'anglicismes incompréhensibles de l'écrasante majorité de la population française.
On peut ici rappeler que le général de Gaulle, dans une lettre du 19 juillet 1962, adressé au ministre des Armées, faisait le constat d'un « emploi excessif de la terminologie anglo-saxonne ». Il demandait à Pierre Mesmer de « donner des instructions pour que les termes étrangers soient proscrits chaque fois qu'un vocable français peut être employé » en précisant à la main, « c'est-à-dire dans tous les cas ».
Pour toutes ces raisons, M. le sénateur demande si le Gouvernement compte remédier à cette anomalie.
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Transmise au Ministère des armées
En attente de réponse du Ministère des armées.
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