Question de Mme JOUVE Mireille (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 31/10/2024
Question posée en séance publique le 30/10/2024
M. le président. La parole est à Mme Mireille Jouve, pour le groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen. (Applaudissements sur les travées du groupe RDSE.)
Mme Mireille Jouve. Madame la ministre, le plan Marseille en grand, estimé à 5 milliards d'euros et lancé en septembre 2021 par le Président de la République, apportait une réponse forte de l'État à des carences anciennes, ainsi qu'à des retards importants dans le développement des services structurants pour la population de l'agglomération marseillaise : écoles, transports, logement ou encore sécurité.
Le 21 octobre dernier, la Cour des comptes et la chambre régionale des comptes ont rendu public un rapport de 180 pages sans concession, qui a mis le feu aux poudres - je ne vous apprends rien.
Je ne céderai ni à la critique facile, ni à la petite phrase tendant à railler les uns et les autres, ni même à la tentation de compter les points - à quoi bon ?
J'alerte simplement sur les défis que pose un tel plan. Marseille, ville que l'on aime ou que l'on déteste, est une porte d'entrée de l'Europe depuis la Méditerranée. Ce positionnement stratégique nous impose une obligation de résultat dans l'exécution d'un plan dont la Cour des comptes elle-même souligne le caractère indispensable.
Ne gâchons donc pas notre chance de voir la deuxième ville de France se redresser. La renaissance de cette cité profitera à tous et rejaillira sur l'ensemble des communes du département, sur la région et sur la France.
Aussi, madame la ministre, ma question est simple : suivrez-vous la préconisation judicieuse de la Cour des comptes relative à la création d'une superstructure de gouvernance pour accompagner, malgré les temps difficiles, le versement des 5 milliards d'euros promis par le Président de la République ? (Applaudissements sur les travées du groupe RDSE.)
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Réponse du Ministère du partenariat avec les territoires et de la décentralisation publiée le 31/10/2024
Réponse apportée en séance publique le 30/10/2024
M. le président. La parole est à Mme la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation.
Mme Catherine Vautrin, ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation. Madame la sénatrice Mireille Jouve, vous avez raison : au travers du plan Marseille en grand, le Président de la République entend apporter des réponses aux besoins de la deuxième ville de France. Ceux-ci sont criants dans de nombreux domaines, comme le transport, le logement et l'école.
Bien qu'il ait été publié le 21 octobre dernier, le rapport que vous mentionnez a été réalisé au second semestre de l'année 2023. Il offre donc une photographie de l'année 2023. J'y insiste, car, dix mois plus tard, de nombreuses actions ont heureusement été menées.
Je tiens notamment à saluer l'engagement des services de l'État autour du préfet Mirmand, mais également celui d'un certain nombre d'élus, qui ont permis de débloquer 90 % des crédits.
Six premières écoles ont ainsi été livrées à la dernière rentrée scolaire et quatre le seront avant la fin de cette année. En matière de transport, les premiers engagements se concrétisent. J'en discutais, pas plus tard que ce matin, avec ma collègue Valérie Létard : au total, plus de 600 millions d'euros sont mobilisés dans le secteur du logement à Marseille. Et je sais combien, dans cette ville plus qu'ailleurs, il y a des réponses à apporter dans ce domaine.
Madame la sénatrice, une coordination se met en place, sous la conduite du Premier ministre, avec l'ensemble des services de l'État et des élus, qu'il s'agisse de la région, du département, de la métropole ou de la ville de Marseille.
M. Mickaël Vallet. Tout de même !
Mme Catherine Vautrin, ministre. Nous allons tous dans le même sens, et c'est ainsi que nous apporterons des réponses aux difficultés quotidiennes des Marseillais. (M. François Patriat applaudit.)
M. le président. La parole est à Mme Mireille Jouve, pour la réplique.
Mme Mireille Jouve. Madame la ministre, la sacralisation des financements et une superstructure de gouvernance : voilà ce qu'attendent les communes des Bouches-du-Rhône, qui n'ont pas les reins assez solides pour soutenir solidairement la ville-centre du département. (Applaudissements sur les travées du groupe RDSE.)
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