Question de Mme MULLER-BRONN Laurence (Bas-Rhin - Les Républicains-A) publiée le 05/09/2024
Mme Laurence Muller-Bronn interroge Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la rétractation de l'étude parue dans la revue Biomedicine & Pharmacotherapy, intitulée « Morts induites par l'utilisation de l'hydroxychloroquine durant la première vague de Covid19 » par son éditeur le 26 août 2024. Après une analyse approfondie de sa fiabilité, celui-ci a en effet conclu que cette publication n'aurait pas dû avoir lieu.
Depuis sa parution en janvier 2024, les auteurs de cette étude ont été sollicités par plusieurs chercheurs afin qu'ils mettent à disposition leurs données, en application de la Charte de Singapour sur l'éthique de la recherche. Or, ces derniers n'ont pas répondu aux demandes des chercheurs, attestant d'un manque de transparence des auteurs d'autant plus problématique que leur étude affirmait que « la surmortalité chez les patients atteints du Covid-19 et soignés à l'hydroxychloroquine représente près de 17 000 décès, dans six pays dont la France, lors de la première vague de l'épidémie de Covid-19. »
Par ailleurs, cette rétraction n'est pas la première sur ce sujet. En 2020, le scandale de la revue The Lancet avait déjà conduit à la rétractation d'une étude frauduleuse dénoncée par des chercheurs du monde entier, mettant également en cause le refus de donner accès à la base de données. Concernant la rétractation de l'étude française, celle-ci ayant été largement relayée dans les médias et notamment de service public, il paraît indispensable qu'un rétablissement des faits et informations à son sujet soit communiqué au grand public par ces mêmes médias.
Si des articles ont été publiés à ce jour par des médias de service public en Belgique et en Suisse, en France, aucun média n'a apporté le démenti qui s'impose en pareil cas, ni évoqué la rétractation et ses raisons.
Enfin, il est également essentiel que les autorités du ministère de la recherche s'en saisissent dans l'intérêt général et le respect, par les institutions de recherche, de leurs missions. Il convient de réaffirmer l'exigence de probité de la recherche française, particulièrement lorsque ses représentants diffusent des informations de cette importance auprès des citoyens, censées les éclairer sur les décisions sanitaires qui les concernent.
Elle lui demande par conséquent quels sont les moyens envisagés par le ministère de la recherche pour rétablir la vérité scientifique et faire la lumière sur ce dysfonctionnement qui entache la crédibilité de la recherche française et pourrait nuire à sa réputation au plan international.
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Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche
La question est caduque
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