Question de M. MOUILLER Philippe (Deux-Sèvres - Les Républicains) publiée le 04/07/2024

M. Philippe Mouiller attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention, sur les inquiétudes exprimées par les représentantes du comité de défense de la gynécologie médicale. Supprimée en 1987 et rétablie en 2003, la spécialité de la gynécologie médicale est menacée. Le nombre de gynécologues médicaux est loin d'être suffisant pour répondre aux besoins des femmes françaises. Le nombre de postes a chuté, passant de 1 945 gynécologues en exercice en 2007 à 816 en 2023. Concrètement, ce sont 11 départements qui n'ont pas de gynécologue et 130 centres d'interruption volontaire de grossesse (IVG) qui ont fermé depuis 15 ans. La pénurie de gynécologues médicaux a des conséquences lourdes pour la santé des femmes : pour l'accompagnement de l'IVG, l'aide au choix de la contraception, la prévention des infections sexuellement transmissibles, le diagnostic et le traitement de l'endométriose, ainsi que le dépistage précoce d'un cancer et le suivi après cancer notamment. Les femmes les plus jeunes sont les plus pénalisées en raison de l'absence du précieux travail d'éducation et de prévention effectué par les gynécologues médicaux. L'inscription de l'IVG dans la Constitution doit s'accompagner pour que cette liberté soit effective, d'un accès décent à un service de gynécologie médicale pour toutes les femmes qui est aujourd'hui entravé en raison de la pénurie de moyens et de personnel. Grâce au rétablissement du diplôme d'études supérieures (DES) de gynécologie médicale en 2003, plus de 1 000 nouveaux gynécologues ont été formés ou sont en cours de formation. Si ces mesures ont eu des effets positifs, elles ne sont toutefois pas suffisantes et ces efforts doivent être poursuivis. Au regard des 30 millions de femmes en âge de consulter, il semble nécessaire de prendre des mesures en faveur d'une augmentation du nombre de postes d'internes ouverts en gynécologie médicale. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend mettre en place afin de résoudre cette question de santé publique concernant les femmes et leur droit à l'accès à la gynécologie médicale.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.

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