Question de Mme SCHILLINGER Patricia (Haut-Rhin - RDPI) publiée le 27/06/2024

Mme Patricia Schillinger attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention sur les souffrances éprouvées par les femmes souffrant d'endométriose.
En France, on estime que pas moins d'une femme sur dix est touchée par cette maladie gynécologique inflammatoire et chronique. L'endométriose se caractérise par des douleurs invalidantes lors des périodes menstruelles pouvant être accompagnées de saignements abondants, de fatigue chronique et, dans 40 % des cas, d'infertilité. Elle affecte considérablement la qualité de vie personnelle et professionnelle des personnes touchées. Sans guérison possible, son évolution consiste dans deux tiers des cas en une aggravation des symptômes et de leur caractère incapacitant.
Du fait notamment de la stigmatisation qui entoure les règles, cette maladie est largement méconnue et les douleurs qui l'accompagnent sont souvent banalisées, ce qui accentue un peu plus les inégalités et les discriminations dont sont déjà victimes les femmes.
Aussi estime-t-on que le diagnostic de cette maladie intervient en moyenne avec sept ans de retard. C'est une des raisons pour laquelle les associations de lutte contre l'endométriose réclament des mesures de soutien dans les domaines de la recherche, de la formation et de la sensibilisation.
Conscient des enjeux liés à l'endométriose, le Gouvernement a en conséquence décidé, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre l'endométriose, d'allouer pas moins de 14 millions d'euros à la lutte et la prévention de cette maladie. Dans le cadre de ce programme, la caisse nationale de l'assurance maladie forme 700 médecins conseils des caisses primaires de l'assurance maladie à l'endométriose et des campagnes de sensibilisation sont mises en place partout sur le territoire pour mieux prévenir cette maladie.
Si cette stratégie va dans le bon sens, elle ne répond pas directement aux problèmes très immédiats que rencontrent les femmes souffrant d'endométriose et ne suffit pas à leur assurer une amélioration de leur qualité de vie.
Si la possibilité pour une femme souffrant d'endométriose de voir sa pathologie reconnue comme une affection longue durée « hors liste » dite ALD 31, lui permet de bénéficier d'arrêts de travail, cette reconnaissance reste rare et compliquée puisqu'elle répond à des critères très restrictifs.
En conséquence, elle lui demande quels sont les moyens qu'il est prêt à mettre en oeuvre pour garantir l'accès des femmes souffrant d'endométriose à une prise en charge adaptée et améliorer leur qualité de vie et si, à cette fin, il envisage l'inscription de cette maladie sur la liste des affections de longue durée (ALD 30), leur permettant ainsi de bénéficier d'arrêts maladie.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.

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