Question de Mme CANALÈS Marion (Puy-de-Dôme - SER) publiée le 27/06/2024

Mme Marion Canalès attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les nombreuses zones d'ombre qui entourent aujourd'hui la réforme de la formation des enseignants et des conseillers principaux d'éducation (CPE) et pour laquelle certains axes, à l'instar de la réforme de la formation initiale, doivent entrer en vigueur dès la rentrée 2024, soit dans à peine 3 mois.
En avril 2024, le Président de la République a annoncé une réforme de la formation initiale des enseignants qui viserait notamment à répondre à la crise de recrutement, à renforcer l'attractivité et à mieux préparer les enseignants à leur métier.
Concernant la suppression des instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation (INSPE) au profit des écoles normales supérieures du professorat (ENSP) ou « écoles normales du XXIe siècle », aucune évaluation n'a d'abord été menée quant à la dernière réforme, pourtant récente, engagée en 2020. Surtout, la question du pilotage demeure en suspens, laissant même la porte ouverte à une gestion par le ministère de l'éducation nationale en lieu et place de celui chargé de l'enseignement supérieur, avec tout ce que cela peut supposer en termes de « désuniversitarisation ». À court terme, cette absence de clarté quant au ministère de rattachement conduit à une situation d'inquiétude et de blocage dans la réalisation des futures maquettes d'enseignement. À plus long terme, cette distinction faite entre les enseignants des premier et second degrés est de nature à dégrader le sentiment d'appartenance à un même corps, ce qui peut s'avérer préjudiciable.
Elle l'interroge donc sur les possibilités de report de la réforme de la formation des enseignants et des CPE ainsi que sur l'ouverture de réunions de concertation associant tous les acteurs concernés.

- page 2931


En attente de réponse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Page mise à jour le