Question de M. RAPIN Jean-François (Pas-de-Calais - Les Républicains) publiée le 30/05/2024

M. Jean-François Rapin attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention concernant la vente en ligne de médicaments.

Le 30 janvier 2024 devant les députés, le Premier ministre, dans son discours de politique générale, déclarait vouloir « déverrouiller certaines professions » dont « les ventes en ligne de médicaments par les pharmaciens ».

Depuis cette date, les pharmaciens expriment leurs vives inquiétudes si un tel projet aboutit. Selon eux, sous prétexte de simplifier l'accès aux soins, il fera du médicament « un bien de consommation comme les autres » et « menacera la présence pourtant indispensable des pharmaciens sur les territoires ».

En effet, la pharmacie d'officine repose sur trois piliers fondamentaux : la loi de répartition démographique, le monopole pharmaceutique et l'indépendance financière. Ces piliers assurent ainsi la sécurité des patients mais également un accès aux soins sécurisé, rapide et homogène sur l'ensemble du territoire.

Une telle initiative législative menacerait durablement la relation qu'entretiennent les pharmaciens avec les patients qui les sollicitent pour un renouvellement de traitement, pour un conseil de santé, pour se faire vacciner ou dépister et bientôt pour se faire prescrire certains médicaments.

Car la vente en ligne des médicaments ne résoudra pas la désertification médicale, et dans la perspective du mouvement de grève prévu le 30 mai 2024, il souhaite connaître l'actualité des travaux gouvernementaux à ce sujet.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.

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