Question de Mme IMBERT Corinne (Charente-Maritime - Les Républicains-A) publiée le 23/05/2024

Mme Corinne Imbert attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention sur la chute inquiétante du nombre de gynécologues médicaux en France.

En treize ans, le nombre de gynécologues médicaux a chuté de 65 % en France. Ils n'étaient que 1 266 en 2023. Cette situation est encore plus drastique pour certains départements : onze en sont totalement dépourvus et 73 en comptent moins de six pour 100 000 habitants.

Si le rétablissement du diplôme d'études supérieures (DES) de gynécologie médicale en 2003 a permis de former plus de 1 000 nouveaux gynécologues médicaux, cela reste insuffisant. En effet, le nombre de postes d'internes créés depuis 2003 est loin de répondre aux besoins. Avec les départs à la retraite, ce ratio risque fortement de se dégrader puisque 93 % des gynécologues médicaux ont plus de 60 ans.

Le gynécologue médical a pourtant un rôle essentiel dans la vie d'une femme. Il l'accompagne au cours de sa vie, lors de périodes charnières telles que l'adolescence, la grossesse, le désir d'enfant, la ménopause, avec pour chaque période des spécificités qui lui sont propres. Si les sages-femmes et les généralistes peuvent réaliser certains actes, ils n'ont pas la formation pour prendre en charge des problèmes plus graves comme l'infertilité ou les grossesses à risque.
Malheureusement, de plus en plus de patientes se présentent aujourd'hui avec des pathologies déjà avancées, faute de pouvoir consulter un spécialiste dans des délais raisonnables.

Ainsi, face à ce constat établi depuis quelques années déjà, elle lui demande ce que le Gouvernement a fait pour pallier le manque criant de gynécologues médicaux et s'il envisage d'augmenter, en lien avec l'observatoire national de la démographie des professions de santé, le nombre de postes d'internes en gynécologie médicale afin d'assurer la continuité des soins.

- page 2318


En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.

Page mise à jour le