Question de M. LEFÈVRE Antoine (Aisne - Les Républicains) publiée le 25/04/2024
M. Antoine Lefèvre attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la situation des planteurs de betteraves français confrontés à un manque de solutions efficaces pour lutter contre le virus de la jaunisse.
D'après les prévisions de l'institut technique de la betterave (ITB) et du plan national de recherche et d'innovation (PNRI) publiées le 19 mars 2024, le risque de jaunisse est particulièrement élevé pour l'année 2024, en raison de l'arrivée précoce du puceron vert du pêcher (myzus persicae).
Depuis une décision de la Cour de justice de l'Union européenne du 19 janvier 2023, le recours aux néonicotinoïdes pour tuer ces pucerons indésirables est interdit, laissant les betteraviers français sans solution efficace pour lutter contre la jaunisse.
Dans le département de l'Aisne, les producteurs de betteraves ont encore en mémoire les pertes occasionnées par la jaunisse virale de 2020. Celle-ci avait conduit à la perte d'environ 30 % de la production nationale, et jusqu'à 70 % dans les régions les plus touchées. Pour faire face à cette menace d'épidémie, le Gouvernement a annoncé le 5 avril 2024 une nouvelle dérogation, autorisant ainsi jusqu'à cinq passages de pulvérisation de l'insecticide Movento, contre deux passages jusqu'alors.
Les producteurs de betteraves jugent ces mesures insuffisantes et inadaptées à la réalité du terrain. En effet, procéder à cinq passages de cet insecticide dans les champs pourrait conduire à une adaptation des pucerons à la molécule qui a par ailleurs montré ses limites en 2020. L'utilisation de ces insecticides conduirait également à une augmentation des charges de production compte tenu de leur prix élevé.
Les agriculteurs de Picardie, première région sucrière française, pointent enfin le problème du manque d'harmonisation à l'échelle européenne. Des molécules autorisées par la réglementation européenne sont utilisées en Allemagne et interdites en France, créant un problème de distorsion de concurrence.
Aussi, il lui demande les mesures et solutions que le Gouvernement entend apporter pour maintenir la compétitivité de l'industrie betteravière française.
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Transmise au Ministère de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt
La question est caduque
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