Question de M. PAUL Philippe (Finistère - Les Républicains-R) publiée le 14/12/2023

M. Philippe Paul souhaite appeler l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur les difficultés que rencontre la filière avicole, particulièrement en Bretagne. En vingt ans, la production de volailles a baissé de plus de 30 % au plan national et notre pays n'est plus auto-suffisant dans ce domaine depuis 2016. Dans le même temps, les importations sont en hausse régulière, de 8,8 % en 2022. Désormais, la moitié des poulets consommés en France est importée. Il lui fait observer que ces volailles importées ont souvent été élevées sur le fondement de normes sanitaires et environnementales bien moins exigeantes que celles imposées à nos agriculteurs. Il en résulte des distorsions de concurrence en matière de coûts de production, qui se répercutent sur le prix de vente au détriment des volailles françaises. L'évolution constatée fait craindre pour l'avenir de la filière, du savoir-faire et des compétences, synonymes d'une production de qualité. Elle interroge aussi sur la volonté du Gouvernement de défendre réellement la souveraineté alimentaire française. En Bretagne, il lui souligne que la filière avicole représente près de 18 000 emplois directs avec 28 sites d'abattage, de découpe et de transformation de volailles. Face à ces enjeux en matière d'emploi, de sécurité et de souveraineté alimentaires, il lui demande les mesures qu'il entend proposer et mettre en oeuvre pour soutenir effectivement cette filière et lui donner des perspectives d'avenir, à travers, entre autres, une meilleure information des consommateurs sur l'origine des volailles, une adaptation des lois n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des agriculteurs et n° 2023-221 du 30 mars 2023 tendant à renforcer l'équilibre dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs (dites lois EGAlim), qui ne prennent en compte que 60 % des coûts de production de la volaille, et un contrôle accru des importations.

- page 6857

Transmise au Ministère de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt


La question est caduque

Page mise à jour le