Question de M. GUERRIAU Joël (Loire-Atlantique - INDEP) publiée le 10/12/2020

M. Joël Guerriau attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur les activités de loisirs indoor.
Peu mis en lumière par les médias, peu connus des autorités et des instances territoriales, les loisirs indoor sont particulièrement impactés par la crise sanitaire. Les acteurs économiques de ce secteur sont au bord de la cessation totale d'activité et vivent des situations désespérées. Les loisirs indoor proposent un ensemble d'activités récréatives diverses, populaires et accessibles à tous : parcs de jeux pour enfants, trampoline parc, laser game, bowling, karting, escape game, simulateurs, salle d'escalade, de fitness, foot en salle, etc.

Or, l'exploitation de ces activités nécessite de très grandes surfaces allant de 300 à 3 000 m2. Outre le personnel, les loyers constituent donc la première charge pour les exploitants. Les montants de ces loyers sont, évidemment, en corrélation avec les surfaces exploitées, souvent détenues par des syndics de copropriété ou des sociétés civiles immobilières qui ne peuvent solliciter des prêts garantis par l'État.

Les charges et taxes sont elles aussi proportionnelles à la surface d'exploitation, et les aides financières aujourd'hui proposées aux gérants d'activités indoor sont sans commune mesure avec les pertes subies.

Enfin, les intérêts d'emprunt des exploitants continuent à courir. Il serait, par conséquent, opportun que les banques décrètent un moratoire dédié à ces acteurs économiques et ce, pour l'ensemble des périodes de confinement.

Le gouffre se creuse, car quelles que soient les aides mises en place, ces entreprises vont devoir les rembourser et sans ouverture rapide, ils manqueront la période actuelle des fêtes qui est habituellement un moment important en termes de chiffre d'affaires pour ces activités indoor.
Beaucoup de ces entreprises sont au bord du dépôt de bilan entraînant une détresse morale et sociale irréversible. Les dirigeants de ces petites entreprises ne sont, de surcroît, pas bénéficiaires du chômage partiel.

En conséquence, il lui demande de prendre en compte ces difficultés afin d'y remédier par des aides appropriées : prêt garanti par l'État pour les sociétés civiles immobilières (SCI), report d'échéance des prêts souscrits auprès des banques, sollicitation des assurances et enfin, autorisation de l'ouverture le 15 décembre 2020. Les mairies, acteurs de proximité et en même temps autorités judiciaires, sont à même de garantir la sécurité de tous les participants (salariés et clientèle) grâce à la mise en place d'un protocole sanitaire strict et d'une commission de contrôle de ce protocole.

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Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la relance publiée le 30/12/2021

Depuis mars 2020 et le début de la crise sanitaire, l'Etat est mobilisé pour soutenir les entreprises impactées par les mesures visant à faire face à l'épidémie de Covid-19. Depuis le début de la crise, le soutien de l'Etat aux entreprises s'élève à près de 230 milliards d'euros :Ces dispositifs d'aide ont permis de limiter le nombre de défaillance d'entreprises (en octobre 2021, le nombre de défaillances est en recul de 48 % par rapport à la même période en 2019) mais aussi de permettre une reprise d'activité forte : nous avons retrouvé notre niveau de croissance d'avant crise et avons un niveau d'emploi inégalé depuis près d'un demi-siècle. Alors que la crise sanitaire n'est pas terminée, l'Etat continuera de soutenir les entreprises. Face à la cinquième vague, quelques 1200 discothèques ont été contraintes à la fermeture : l'Etat prendra en charge la totalité des charges durant la période de fermeture. Par ailleurs, un certain nombre de secteurs fait face à des annulations en cascade, ce qui pourrait entraîner des pertes de chiffres d'affaires : le secteur de l'événementiel, les traiteurs ou encore les agences de voyages. Le Gouvernement est évidemment à l'écoute de ces secteurs économiques mais il est encore trop tôt pour avoir une analyse complète de l'impact de la crise sanitaire sur leur activité, qui résulte de recommandations et non d'interdictions. Le ministre Bruno LE MAIRE l'a affirmé : si une baisse importante de l'activité est confirmée, l'Etat prendra les mesures nécessaires, et ces entreprises seront aidées au cas par cas.

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