Question de Mme DESEYNE Chantal (Eure-et-Loir - Les Républicains) publiée le 03/12/2020
Mme Chantal Deseyne appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur les difficultés des entreprises spécialisées dans le commerce de gros de boissons auprès des cafés, bars et restaurants qui sont durement touchés par la crise. Ces entreprises dites « dépendantes » sont un maillon-clé du secteur du tourisme. La profession de distributeur-grossiste en boissons est constituée de 600 entreprises, majoritairement des très petites, petites et moyennes entreprises (TPE-PME) réparties sur l'ensemble du territoire. Elles livrent exclusivement des boissons, quotidiennement, à plus de 350 000 établissements du secteur des cafés, hôtels et restaurants (CHR), restaurants d'entreprise, maisons de retraite, associations. Elles accompagnent ces mêmes professionnels, chaque année, à hauteur de 500 millions d'euros sous forme de mise à disposition de matériels professionnels (tirage pression, machine à café, mobiliers ) ou encore de prêts. Aujourd'hui, c'est plus de 15 000 emplois directs et non délocalisables qui sont mis en péril. Nombre d'entre elles étaient déjà fragilisées par le premier confinement et ne peuvent s'endetter davantage. La réponse du Gouvernement doit être à la hauteur des sacrifices demandés et, surtout, ne pas oublier les secteurs dits « dépendants ». Les entreprises du secteur ont affiché 90 % de perte de chiffre d'affaires pendant le premier confinement, tout en augmentant leur endettement avec le prêt garanti par l'État (PGE). Aujourd'hui, ce secteur est en passe de s'effondrer. Les perspectives de fin d'année sont très sombres, tout comme celles pour 2021. Les mesures d'aide actuelles sont insuffisantes, et trop peu « sectorisées ». Le plan de relance n'affiche aucune mesure dédiée à ce secteur, qui est pourtant parmi les premiers touchés. Les professionnels du secteur souhaiteraient le maintien des mesures d'activités partielles actuelles du plan tourisme, sans conditions sur 2021 afin de protéger les emplois et d'éviter des licenciements de masse, l'exonération des charges pendant toute la période d'état d'urgence rétablie dès lors que les entreprises affichent une baisse de chiffre d'affaires (CA) d'au moins 50 %, la possibilité d'étendre les échéances de remboursement des PGE sur 10 ans. Elle souhaiterait savoir quelles suites le Gouvernement entend donner à ces propositions pour soutenir les entreprises spécialisées dans le commerce de gros de boissons auprès des cafés, bars et restaurants.
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Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la relance publiée le 30/12/2021
Depuis mars 2020 et le début de la crise sanitaire, l'Etat est mobilisé pour soutenir les entreprises impactées par les mesures visant à faire face à l'épidémie de Covid-19. Depuis le début de la crise, le soutien de l'Etat aux entreprises s'élève à près de 230 milliards d'euros :Ces dispositifs d'aide ont permis de limiter le nombre de défaillance d'entreprises (en octobre 2021, le nombre de défaillances est en recul de 48 % par rapport à la même période en 2019) mais aussi de permettre une reprise d'activité forte : nous avons retrouvé notre niveau de croissance d'avant crise et avons un niveau d'emploi inégalé depuis près d'un demi-siècle. Alors que la crise sanitaire n'est pas terminée, l'Etat continuera de soutenir les entreprises. Face à la cinquième vague, quelques 1200 discothèques ont été contraintes à la fermeture : l'Etat prendra en charge la totalité des charges durant la période de fermeture. Par ailleurs, un certain nombre de secteurs fait face à des annulations en cascade, ce qui pourrait entraîner des pertes de chiffres d'affaires : le secteur de l'événementiel, les traiteurs ou encore les agences de voyages. Le Gouvernement est évidemment à l'écoute de ces secteurs économiques mais il est encore trop tôt pour avoir une analyse complète de l'impact de la crise sanitaire sur leur activité, qui résulte de recommandations et non d'interdictions. Le ministre Bruno LE MAIRE l'a affirmé : si une baisse importante de l'activité est confirmée, l'Etat prendra les mesures nécessaires, et ces entreprises seront aidées au cas par cas.
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