Question de M. MARIE Didier (Seine-Maritime - SER) publiée le 10/12/2020
M. Didier Marie attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation au sujet de la situation de la filière conchylicole normande.
Comme beaucoup de secteurs, la filière d'élevage de coquillages est mise en difficulté par la crise sanitaire liée au Covid-19. Ces difficultés sont amenées à perdurer, notamment en raison de la fermeture des brasseries-restaurants où sont traditionnellement commercialisés les coquillages.
En Normandie, la crise sanitaire impacte directement des entreprises déjà fragilisées par les fermetures de zones de production liées à la présence de norovirus dans les bassins versants, de fin décembre 2019 à février 2020.
Les entreprises conchylicoles normandes ont comparativement à la plupart des autres bassins de production des volumes de production importants ; néanmoins, leurs possibilités de commercialisation sont restreintes, notamment en raison du fait que les ventes estivales de dégustation et de ventes directes n'existent quasiment pas. De ce fait, l'impact de ces crises successives sera d'autant plus marqué pour le territoire normand. Plusieurs zones du territoire ont en outre connu des mortalités ostréicoles importantes, et l'élevage des moules a subi une prédation animale très importante qui a réduit les volumes de production pour l'année 2020.
Depuis le début de la crise sanitaire, certains secteurs ont pu bénéficier de mesures de soutien bienvenues. Compte tenu des difficultés qui touchent la filière conchylicole, il souhaiterait savoir si le Gouvernement envisage de lui venir en aide par des mesures spécifiques d'appui, notamment en procédant à un abondement supplémentaire de la mesure 55 du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), fonds européen notamment dédié à l'aquaculture, en dégrevant les redevances domaniales, ainsi qu'en exonérant de charges sociales le secteur conchylicole, puisque même en l'absence de recettes, le travail de production et de maintien de cheptel d'animaux vivants demeure.
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Transmise au Ministère de la mer
Réponse du Secrétariat d'État auprès des ministres de l'économie, des finances et de la relance, et de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, chargé de la transition numérique et des communications électroniques publiée le 16/12/2020
Réponse apportée en séance publique le 15/12/2020
Mme le président. La parole est à M. Patrice Joly, en remplacement de M. Didier Marie, auteur de la question n° 1418, transmise à Mme la ministre de la mer.
M. Patrice Joly. Didier Marie ne pouvant pas être présent en raison de problèmes de santé, il m'a demandé de le remplacer et de vous poser sa question sur la situation de la filière conchylicole normande.
Comme beaucoup de secteurs, la filière d'élevage de coquillages est mise en difficulté par la crise sanitaire liée à la covid-19, ces difficultés étant amenées à perdurer, notamment en raison de la fermeture des restaurants.
En Normandie, les entreprises conchylicoles étaient déjà fragilisées par d'importantes mortalités ostréicoles et par les fermetures de zones de production liées à la présence de norovirus dans certains bassins, de décembre 2019 à février 2020.
Les effets de ces crises successives seront donc d'autant plus marqués pour le territoire normand que les possibilités de commercialisation sont en outre restreintes, faute de ventes estivales de dégustation et de ventes directes.
Depuis le début de la crise sanitaire, certains secteurs ont bénéficié de mesures de soutien bienvenues. Compte tenu de la situation particulière de la filière conchylicole, Didier Marie souhaiterait savoir, monsieur le secrétaire d'État, si le Gouvernement envisage de lui venir en aide par des mesures spécifiques d'appui, notamment en procédant à un abondement supplémentaire de la mesure 55 du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (Feamp), ce fonds étant notamment destiné à l'aquaculture, en dégrevant les redevances domaniales ou encore en exonérant de charges sociales le secteur conchylicole, puisque, même en l'absence de recettes, le travail de production et de maintien du cheptel d'animaux vivants demeure.
Mme le président. La parole est à M. le secrétaire d'État.
M. Cédric O, secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie, des finances et de la relance et de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, chargé de la transition numérique et des communications électroniques. Monsieur le sénateur, nous avons pleinement connaissance des difficultés que rencontrent les ostréiculteurs. Les professionnels ont fait part à la ministre de la mer, Annick Girardin, de leurs inquiétudes encore ce mois-ci lors d'un échange en visioconférence. Nous mesurons également l'enjeu que représentent les fêtes de Noël, période de ventes très sensible.
De plus, la filière conchylicole a été frappée par la crise du norovirus à la fin de 2019 et au début de 2020, qui a entraîné la fermeture de certaines zones de production.
Ainsi, Annick Girardin a décidé, comme pour les pêcheurs affectés par la crise de la covid-19, d'aider la filière conchylicole à passer ce mauvais cap.
Elle a tout d'abord demandé de réabonder les subventions prévues par l'article 55 du Feamp afin d'atténuer les effets de ces crises en compensant une partie de la baisse du chiffre d'affaires sur la période du 1er février au 31 décembre. Elle a également décidé de porter de 250 000 euros à 300 000 euros le plafond d'aide publique. C'est un véritable coup de pouce supplémentaire aux entreprises les plus touchées.
Ensuite, Annick Girardin et Julien Denormandie ont demandé à Olivier Dussopt que l'étude des demandes d'exonérations soit faite localement, avec toute l'attention et la bienveillance qu'impose la situation subie par vos filières. Comme vous le savez, les exonérations sont décidées à l'échelon local, par les directions départementales des finances publiques.
Par ailleurs, nous rappelons que la conchyliculture est pleinement intégrée au plan de relance du Gouvernement. Ainsi, 50 millions d'euros sont fléchés en soutien à la pêche et à l'aquaculture.
Enfin, la ministre de la mer a demandé à ses services de rester très attentifs aux évolutions du secteur en cette fin d'année. Elle refera un point sur la situation et sur la mise en uvre des dispositifs de soutien. Je puis vous assurer qu'Annick Girardin reste bien évidemment à l'écoute des entreprises du secteur qui, nous l'espérons, traverseront cette période avec le minimum de heurts, grâce, notamment, aux soutiens mis en place par l'État.
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