Question de M. GAY Fabien (Seine-Saint-Denis - CRCE) publiée le 24/09/2020

M. Fabien Gay attire l'attention de Mme la ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion sur la situation des personnes intérimaires lors de cette période d'épidémie de la Covid-19.

Tandis que l'épidémie de la Covid-19 ne cesse de s'amplifier depuis le début du mois de septembre 2020, malgré une baisse des contaminations à la sortie du confinement, que cette crise a un impact non négligeable sur l'emploi en France, la situation des intérimaires face à l'emploi reste des plus préoccupantes.

Alors qu'à la fin du dernier trimestre de l'année 2019, la France recensait 788 863 intérimaires, selon les chiffres communiqués par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), ce chiffre a fortement chuté, au vu du contexte, pendant le confinement dû à l'épidémie de la Covid-19. Toutefois, au second semestre, nonobstant une situation sanitaire toujours très complexe, le recours à l'intérim a connu un rebond avec la reprise de l'activité économique.

Néanmoins, ce rebond ne suffit pas à combler la perte nette du premier trimestre et met au ban du marché de l'emploi de nombreux salariés, comptant sur l'intérim pour subvenir à leurs besoins, notamment dans des secteurs ayant largement recours à ce type de contrats comme dans l'industrie, le bâtiment ou encore le secteur tertiaire.

Alors qu'un plan de relance de 100 milliards d'euros a été annoncé début septembre par le Premier ministre, que malgré tout de nombreuses entreprises continuent de supprimer des postes, à commencer par les postes occupés par des intérimaires, que ces suppressions plongent de nombreux travailleurs ayant recours à ce type de contrats, déjà très précaires, dans des états de fragilité extrême, il est urgent que le Gouvernement prenne en considération la situation de ces salariés très souvent oubliés et invisibilisés.


De plus, un nombre conséquent de jeunes de moins de 25 ans, dont certains n'ayant droit qu'à très peu d'aides sociales ou encore des étudiants dont l'intérim constitue un moyen pour eux de financer leurs études, se retrouvent sans revenus, faisant exploser les chiffres des jeunes tombant dans l'extrême pauvreté et ayant besoin pour survivre de faire appel à des associations de solidarité.

Enfin, il semble nécessaire de rappeler que l'objet de cette question n'est en aucun cas de promouvoir le recours à l'intérim ni de l'encourager, en raison de la précarisation qu'il occasionne, mais avant tout de mettre en lumière la situation, souvent trop peu évoquée, d'extrême précarité dans laquelle peuvent se retrouver nombre d'intérimaires durant cette épidémie de la Covid-19.

Il souhaite donc savoir ce que le Gouvernement compte faire et les mesures d'accompagnement que ce dernier souhaite mettre en place pour aider les intérimaires à surmonter cette crise économique qui les touche de plein fouet.

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Transmise au Ministère du travail, du plein emploi et de l'insertion


La question est caduque

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