Question de M. PEMEZEC Philippe (Hauts-de-Seine - Les Républicains) publiée le 23/07/2020
M. Philippe Pemezec attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, chargée des sports sur le manque d'accessibilité de la formation des maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) et sur les conséquences de la pénurie de recrutement qui en découle.
L'augmentation importante du nombre de morts noyés en piscines et plages - 600 environ en 2019 - et les sollicitations de la fédération des maîtres-nageurs sauveteurs exigent aujourd'hui une réponse du Gouvernement sur la question de la formation des MNS.
Après avoir été entendue par Mme la ministre des sports, la fédération des maîtres-nageurs sauveteurs n'a pas obtenu satisfaction et ses revendications n'ont point été écoutées. La décision du ministère, allongeant la formation de deux à quatre ans, va à l'encontre de la volonté de simplification de l'examen de MNS.
Cette décision inquiète la fédération des maîtres-nageurs sauveteurs à plusieurs titres. Premièrement, l'allongement de cette formation la rend inaccessible à de nombreux candidats potentiels. Étudiants, lycéens, compagnies républicaines de sécurité (CRS), gendarmes et professeurs ne pourraient se former en parallèle de leur travail ou de leurs études.
Le second aspect préoccupant de cette modification de la formation des MNS concerne le statut des stagiaires en formation. Les candidats en formation, sous le statut d'élèves stagiaires, seront amenés à surveiller et vendre des leçons de natation avant même le passage de l'examen, souvent en l'absence de tuteur. Cela pose donc un problème important pour la qualité de la formation et de la protection des nageurs. À cela s'ajoute une probable concurrence déloyale de ces stagiaires, sans rémunération ni charges sociales, qui seront préférés aux MNS titulaires par les organismes privés.
La fédération des MNS propose, pour palier à cette situation, de créer une formation consistant en un mois de stage destiné aux titulaires du brevet national de surveillant sauveteur (BNSSA) qui leur permettrait d'acquérir les compétences de MNS.
Pour les candidats non titulaires du BNSSA, la fédération des MNS demande la création d'un brevet de MNS pouvant être préparé en cours du soir ou pendant les vacances scolaires. Une formation moins longue et moins chère qui pourrait être assurée par la fédération des MNS, comme ce fut le cas jusqu'en 1985.
Cela permettrait à la fédération des MNS de former plus de 3 000 MNS d'ici la saison prochaine, sans aucun coût pour l'État ou les collectivités locales.
Il lui demande donc quelles sont ses intentions et si ces demandes pourront être entendues afin de remédier au manque de MNS assurant la formation et la protection des nageurs.
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Transmise au Ministère des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques
La question est caduque
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