Question de Mme de LA PROVÔTÉ Sonia (Calvados - UC) publiée le 16/07/2020
Mme Sonia de la Provôté attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des effectifs de gynécologues médicaux.
Cela est indéniable, et ce constat a même été renforcé par la crise sanitaire, en médecine, un suivi régulier des patients permet tant la prévention que le dépistage. La gynécologie médicale ne fait pas exception à la règle puisque, là aussi, le suivi régulier des patientes, à tous les âges, garantit prévention et dépistage précoce, c'est-à-dire de meilleures chances de guérison.
Or, et cela est tout aussi indéniable, l'accès à ces médecins spécialistes devient de plus en plus difficile.
Les chiffres de l'atlas démographique du conseil national de l'ordre des médecins montrent en effet que la raréfaction des effectifs des gynécologues médicaux en exercice - c'est à dire un processus continu sur le long terme -, s'est encore aggravée cette année.
L'avenir n'est pas source de quiétude car nous pouvons constater, au sein de ce même atlas, que, tant pour les gynécologues médicaux et obstétriciens que pour les seuls gynécologues médicaux, la pyramide des âge est alarmante et pose la question du renouvellement des praticiens.
Certes, à la rentrée 2019, le nombre de postes attribués à la gynécologie médicale n'avait pas été affecté par la diminution du nombre global d'internes grâce à la sanctuarisation de cette spécialité en reconstruction par le ministère. Néanmoins, au-delà de cette sanctuarisation, c'est aujourd'hui un renforcement de la gynécologie médicale qui est - plus que nécessaire - indispensable.
À l'heure où les étudiants en médecine achèvent leurs épreuves classantes nationales, elle souhaite connaitre les intentions du Gouvernement pour aider cette spécialité, notamment en maintenant l'augmentation du nombre de postes, car ce qui est avant tout en jeu, c'est le suivi régulier des patientes, c'est à dire la prévention et le dépistage.
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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 28/04/2022
Devant la nécessité de maintenir un nombre suffisant de gynécologues médicaux, les postes offerts à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) ont quasiment triplé depuis 2012 (contre +14% toutes spécialités confondues). Les années 2020 et 2021 se sont inscrites dans la continuité d'une augmentation annuelle du nombre de postes d'internes en gynécologie médicale. Ainsi, 84 et 86 postes ont été proposés pour la gynécologie médicale, en 2020 et 2021, contre 64 en 2017 (soit une augmentation de plus de 30%). Ce volume a été déterminé en lien avec l'Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS). Celui-ci a émis ses propositions relatives au nombre d'internes à former, sur la base de concertations locales menées par ses comités régionaux, afin de prendre en compte les besoins des territoires, tout en préservant la qualité de la formation. D'autres dispositions permettent déjà de favoriser l'accès des femmes aux soins gynécologiques. Aussi, un grand nombre de médecins généralistes sont, par exemple, formés à l'exercice du frottis et à l'examen gynécologique médical. De même, les sages-femmes sont habilitées à suivre non seulement les femmes enceintes mais aussi celles qui ne le sont pas, dans le cadre d'un suivi régulier de la santé de la femme, notamment en matière de contraception. Par ailleurs, le Gouvernement se mobilise, par la création de divers outils, pour améliorer l'accessibilité aux soins et l'installation des professionnels dans les zones rurales ou en sous-densité médicale, à travers notamment le dispositif du contrat d'engagement de service public (CESP), allocation versée aux étudiants en santé en contrepartie d'une installation dans un territoire manquant de professionnels. Ce dispositif bénéficie notamment aux étudiants et internes en médecine souhaitant s'orienter vers l'exercice de la gynécologie médicale. La réponse pour améliorer l'accès aux soins en gynécologie n'est pas unique. Le Gouvernement demeure pleinement mobilisé pour apporter toutes les réponses nécessaires pour assurer l'accessibilité des soins gynécologiques.
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