Question de Mme BLONDIN Maryvonne (Finistère - SOCR) publiée le 09/07/2020
Mme Maryvonne Blondin souhaite attirer l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les conséquences délétères de la pénurie de médecins gynécologues pour la santé des femmes.
La crise sanitaire a marqué avec une acuité particulière la nécessité de garantir à tous un véritable accès aux soins. La gynécologie médicale, grâce à un suivi régulier à tous les âges de la vie des femmes, permet un véritable travail de prévention et un dépistage précoce qui leur donnent de meilleures chances de guérison en cas d'affections graves.
Or, l'accès à ces spécialistes devient de plus en plus difficile. Une analyse du conseil national de l'ordre des médecins (CNOM) montre que les effectifs de gynécologues en exercice tendent à diminuer cette année encore : passé sous la barre des 1 000 praticiens en 2019, le nombre est réduit à 923 depuis le 1er janvier 2020, pour près de 30 millions de femmes en âge de consulter. Dans onze départements, il n'y a plus de gynécologue médical depuis 2019.
Les conséquences de cette pénurie sont extrêmement lourdes pour les femmes et les jeunes filles sont particulièrement concernées par ces difficultés d'accès.
Les services du ministère travaillent en ce moment sur l'attribution du nombre de postes aux épreuves classantes nationales (ECN) pour la rentrée 2020, dans les différentes spécialités. Le précédent ministre de la santé avait souhaité que les effectifs d'internes en gynécologie médicale soient sanctuarisés afin de poursuivre la reconstruction de cette spécialité. De 2003 à 2019, le nombre de postes d'internes ouverts en gynécologie a connu une augmentation sensible, passant de 20 à 82. Néanmoins, elle s'avère insuffisante et ne permet même pas d'assurer le remplacement des médecins spécialistes partant à la retraite.
Cette situation préjudiciable appelle des mesures fortes pour répondre aux besoins de santé publique des femmes.
Aussi, elle souhaite l'interroger sur les dispositions qu'il entend prendre pour ouvrir davantage de postes d'internes et ainsi assurer la formation de nouveaux gynécologues médicaux.
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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé
La question a été retirée pour cause de fin de mandat.
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