Question de M. LONGEOT Jean-François (Doubs - UC) publiée le 07/05/2020
M. Jean-François Longeot attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur l'avenir des infirmières et infirmiers libéraux. Face à la lutte contre l'épidémie de Covid-19, ces derniers déplorent des conditions de travail difficiles, un questionnaire auprès de leur profession relatant que près de 87 % des professionnels n'ont pas suffisamment de matériel quand 95 % signalent un manque de surblouses. Mais leur mal-être est davantage structurel et le contexte actuel n'apporte qu'un stress supplémentaire à des préoccupations pré-existantes. Il s'agit notamment du constat d'un parcours de soins qui gagnerait à être davantage intégré entre la ville et l'hôpital, au service notamment du suivi des maladies chroniques, afin d'acter le virage ambulatoire prôné par l'État mais qui reste difficilement perceptible et concret. De même, considérant que les infirmières et infirmiers libéraux, en première ligne contre le virus actuel, mais pas uniquement, car au plus près du quotidien des patients dans notre système de santé, peuvent et sont désireux d'apporter une plus-value concernant l'audit de ce système en diffusant des bonnes pratiques et en étant une alternative à l'hospitalisation. Toutefois, ils dénoncent un recours accru à un personnel moins diplômé, moins coûteux, mais également moins qualifié. Ainsi, alors que le Président de la République appelle de ses voeux à une refondation de l'ensemble de notre système de santé, via un plan massif d'investissement et de revalorisation de l'ensemble des carrières pour notre hôpital, il souhaiterait savoir quel sera le rôle dévolu à l'avenir des infirmières et infirmiers libéraux, dans quelle mesure un tel plan échappera au dogme d'une vision hospitalo-centrée, et enfin, comment sera pensée la relation entre infirmiers et aides-soignants.
- page 2115
Transmise au Ministère de la santé et de la prévention
La question est caduque
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