Question de M. MANDELLI Didier (Vendée - Les Républicains) publiée le 07/05/2020

M. Didier Mandelli attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur la situation économique des auto-écoles face à la crise sanitaire.

La France compte à ce jour 13 000 auto-écoles qui se retrouvent impactées par la crise sanitaire. À l'arrêt depuis le 16 mars 2020, la plupart sont aujourd'hui en grande difficulté. Selon les syndicats, 60 % des auto-écoles connaîtraient un risque élevé de faillite aggravé par la concurrence des plates-formes en ligne à bas coût.

Les auto-écoles, qui sont pour la plupart de petites structures, demandent une annulation des charges plutôt qu'un report, craignant une reprise difficile de leur activité. En effet, un report des charges ne permettraient pas à ces structures d'avoir la trésorerie suffisante pour faire face à cette situation. De plus, les auto-écoles, qui fonctionnent généralement avec un nombre limité de véhicules, ne seront pas en mesure de doubler leur chiffre d'affaires malgré le nombre d'élèves actuellement en attente.

Il lui demande quelles sont les mesures envisagées par le Gouvernement pour soutenir ces entreprises.

- page 2086

Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la relance


Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la relance publiée le 03/09/2020

Dans le cadre de la crise sanitaire qui touche notre pays, le Gouvernement demeure particulièrement sensible à la situation des acteurs du commerce et notamment à celle des autoécoles. Comme toutes les petites entreprises, elles bénéficient des mesures décidées par le Gouvernement pour soulager nos entreprises pendant cette période difficile.  Ainsi, les auto-écoles ont accès au fonds de solidarité. Pour celles qui pourraient connaître des situations plus difficiles, le deuxième étage d'aide du fonds de solidarité allant jusqu'à 5 000 euros versé par les régions est désormais élargi aux entreprises sans salariés et aux indépendants qui ont été contraints de fermer sur décision administrative. En outre, face aux conséquences économiques et aux restrictions subies par les commerçants et les indépendants, le Gouvernement a mis en œuvre plusieurs actions complémentaires pour sauvegarder l'activité de ces entreprises durant la crise sanitaire : un recours facilité au chômage partiel ; un report de paiement des charges fiscales et sociales sans pénalités. Pour les indépendants et les micro-entrepreneurs, il est possible de moduler à tout moment le taux et les acomptes de prélèvement à la source ; une aide supplémentaire de 2 000 euros pour les entreprises qui connaissent le plus de difficultés pouvant aller jusqu'à 5 000 euros pour couvrir certaines charges, comme les loyers ; un report du paiement du loyer et des factures eau, gaz, électricité pour les plus petites entreprises éligibles au fonds de solidarité. Concernant les loyers des locaux commerciaux, les fédérations de bailleurs ont appelé leurs adhérents à suspendre le recouvrement des loyers et des charges à partir du 1er avril 2020 et pour les périodes postérieures d'arrêt d'activité imposé. Lors de la reprise d'activité, les loyers et charges pourront faire l'objet de différés de paiement ou d'étalements sans pénalité ni intérêts de retard ; une garantie de prêt bancaire État, pour maintenir la trésorerie en entreprise. Le Gouvernement a demandé aux assurances et aux banques de participer à cet effort sans précédent à ses côtés. Les assureurs ont proposé d'abonder le fonds de solidarité à hauteur de 400 millions d'euros. Les établissements bancaires ont instauré un moratoire de six mois pour les remboursements de crédits aux entreprises, sans frais et sans intérêts. Conscients de la gravité de la situation, les services de l'État sont à l'écoute de toutes les entreprises pour leur fournir toutes les informations dont elles peuvent avoir besoin pour assurer la pérennité et la sécurité de leur activité sur le long terme.

- page 3910

Page mise à jour le