Question de Mme GOY-CHAVENT Sylvie (Ain - NI) publiée le 23/04/2020

Mme Sylvie Goy-Chavent attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le report des épreuves classantes nationales (ECN) initialement programmées au mois de juin et qui se dérouleraient finalement entre le 6 et le 10 juillet 2020.

En France, depuis 2004, le second cycle des études de médecine s'achève pour tous les étudiants par les ECN.

Suivant son classement, l'étudiant choisit son académie et sa filière puis son lieu de stage pour les premiers mois. Ce choix s'effectue d'abord par internet (phase de pré-choix et simulations), le choix définitif ayant lieu au cours d'un « amphi de garnison » qui réunit tous les étudiants par tranche de classement.

Cette procédure permet à l'étudiant de choisir son poste en ayant pleinement connaissance des places disponibles.

Il est à noter que l'on ne peut présenter les ECN qu'une seule fois.

Dès lors, elle lui demande ce qu'il adviendra des étudiants en médecine français qui terminent actuellement leur second cycle d'études de médecine dans un autre pays de l'Union européenne et qui souhaitent suivre leur spécialisation en France pour s'y installer.

La plupart de ces étudiants sont actuellement confinés à l'étranger, leurs partiels de second semestre de sixième année sont repoussés à des dates ultérieures non communiquées pour le moment et il est peu probable qu'ils soient diplômés début juillet, alors qu'ils se sont d'ores et déjà inscrits aux ECN françaises.

Elle lui demande si un éventuel rapatriement leur permettant d'être à temps en France pour passer l'ECN en juillet est envisageable.

Si ces Français étudiant à l'étranger, inscrits cette année pour l'ECN français, compte tenu des dates tardives des partielles à l'étranger, ne peuvent passer l'ECN cette année, elle lui demande s'ils auront la possibilité de le passer ultérieurement dans l'année.

À titre d'exemple, ils sont une centaine dans ce cas à étudier en sixième année à Iasi en Roumanie, à vouloir rentrer en France pour passer l'ECN.

À l'heure où la France manque cruellement de médecins et où les hôpitaux sont contraints de recruter des praticiens étrangers (hors EU), dont les diplômes ne sont semble-t-il pas reconnus, cette situation est difficilement acceptable.

En effet, dans les conditions que nous connaissons, comment pourrions-nous nous priver de jeunes médecins Français en les poussantà poursuivre leurs études et à s'installer à l'étranger.

Elle le remercie de bien vouloir lui apporter des précisions à ce sujet.

- page 1909

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

Page mise à jour le