Question de M. CAPUS Emmanuel (Maine-et-Loire - Les Indépendants) publiée le 02/04/2020
Question posée en séance publique le 01/04/2020
M. Emmanuel Capus. Dans cette crise, les soignants sont en première ligne. Je tiens à saluer leur professionnalisme et leur dévouement. Je tiens aussi à saluer, comme vous l'avez fait, monsieur le président, tous nos concitoyens qui respectent les consignes et restent confinés chez eux ; ils contribuent également à endiguer l'épidémie.
Au-delà, je veux saluer les Français qui continuent de remplir leur mission ; je pense aux caissières, aux policiers, aux militaires, aux éboueurs, aux fonctionnaires, aux routiers, aux agriculteurs, à tous ces professionnels qui continuent à travailler malgré les conditions dégradées.
Pour mener la guerre contre le virus, notre pays a besoin que chacun soit à son poste. La continuité des services est indispensable au fonctionnement de notre pays : cela vaut particulièrement pour nos services publics. Je partage à cet égard l'attachement à la continuité du service postal dans nos territoires ruraux qu'a exprimé Mme Guidez. Il n'est pas acceptable que des bureaux de poste ferment ou que le courrier et la presse ne soient plus distribués ; ce sont souvent, aujourd'hui, les seuls liens avec l'extérieur, notamment pour les plus âgés.
L'heure est à la mobilisation générale. La France a besoin, je le répète, que chacun soit à son poste, pour que tout le monde puisse se nourrir, se chauffer, s'éclairer. L'unité nationale est le geste barrière de nos institutions.
Madame la secrétaire d'État, pouvez-vous nous assurer que, dans les semaines qui viennent, la continuité des services indispensables à la population sera assurée ?
J'évoquerai un sujet plus précis, qui tient à cœur à l'Angevin que je suis. Pour assurer la continuité alimentaire, encore faut-il qu'il y ait des producteurs. Or les horticulteurs vont devoir jeter leur production. Pour leur donner de l'air, pourriez-vous les autoriser à commercialiser leurs plants potagers, qui sont les aliments des mois prochains ?
Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre de l'économie et des finances publiée le 02/04/2020
Réponse apportée en séance publique le 01/04/2020
M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances.
Mme Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances. Monsieur le sénateur Capus, dans le cadre des arbitrages que nous venons de rendre, il a été décidé que les plants potagers seront considérés comme un achat de première nécessité. (M. Emmanuel Capus applaudit.)
Par ailleurs, nous travaillons évidemment à assurer la continuité des services, en dressant un bilan avec chaque filière, de façon à identifier les grains de sable qui empêchent cette continuité. Ils tiennent à la logistique, à l'approvisionnement, à la capacité des salariés d'exercer leur métier, aux craintes légitimes que ceux-ci éprouvent pour leur sécurité sanitaire.
Dans cette perspective, le ministère des solidarités et de la santé et le ministère du travail s'attachent à préciser très exactement les conditions dans lesquelles les activités doivent être exercées, à rappeler comment les gestes barrières et les mesures de distanciation peuvent être appliqués dans le cadre professionnel, comment on peut équiper les salariés, en installant, par exemple, une plaque de plexiglas afin de séparer, dans un commerce, le client du caissier. Ainsi, nous travaillons, filière par filière, à accompagner ces mesures.
Nous y travaillons également en mettant à disposition, sur une plateforme gérée par la direction générale des entreprises, un certain nombre de matériels de protection pouvant être achetés directement, tels que du gel hydroalcoolique ou des masques. Nous produisons, à cet égard, 480 000 masques textiles réutilisables par jour.
Voilà, très concrètement, toutes les façons d'assurer la continuité des services dans notre pays.
M. le président. La parole est à M. Emmanuel Capus, pour la réplique.
M. Emmanuel Capus. Merci pour les horticulteurs, madame la secrétaire d'État. Quant aux perturbations du service postal, elles touchent malheureusement les territoires ruraux les plus isolés.
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