Question de M. VALLINI André (Isère - SOCR) publiée le 19/03/2020

M. André Vallini attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur les événements qui se dérouleraient actuellement au Yémen, notamment sur le site gazier exploité par Yémen LNG, dont Total est le principal actionnaire, à Balhaf. Selon la note de la direction du renseignement militaire révélée par le magazine Disclose, ce site gazier serait une des bases avancées des forces armées émiriennes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Dans un rapport de novembre 2019, l'Observatoire des armements, SumOfUs et Les Amis de la Terre ont avancé que le site de Balhaf serait militarisé depuis 2009 par la France à travers la formation des gardes-côtes yéménites, la présence de checkpoints, miradors, avions de renseignement ainsi que des interventions de sociétés militaires et de sécurité privées françaises comme Surtymar, Pro-Risk et Risk&co. Ce rapport mentionne aussi les atrocités que subiraient les citoyens yéménites, au nom de cette guerre contre le terrorisme : détentions arbitraires, tortures, etc...

Le 26 mai 2009, la France ayant conclu un accord de coopération en matière de défense avec le gouvernement des Emirats arabes unis, il souhaiterait connaître la position du Gouvernement face à cette situation.

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Transmise au Ministère de l'Europe et des affaires étrangères


Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 01/10/2020

À la suite de la dégradation de la situation sécuritaire au Yémen, le consortium dont dépend l'usine et réunissant Total, des entreprises yéménites et étrangères (consortium Yémen-LNG) a décidé d'arrêter les opérations industrielles de l'usine en 2015. Pour sa part, la France a soutenu ce projet industriel, dans le cadre duquel une garantie de BPI France Assurances Export a été accordée en 2018. La France a décidé de fermer son ambassade au Yémen en février 2015. La gestion du site et la reprise des activités relèvent d'une décision du consortium. Nous vous renvoyons donc vers les entreprises concernées. Les éléments rapportés par certaines ONG et dont vous faites état sont particulièrement graves et demandent à être précisément vérifiés.

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