Question de M. GAY Fabien (Seine-Saint-Denis - CRCE) publiée le 27/02/2020
M. Fabien Gay attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur les effets possibles du rachat de Bombardier par Alstom.
Alstom est employeur, sur ses douze sites français, d'environ 9 000 personnes, dont 4 000 ingénieurs. Un tel rapprochement pourrait donc avoir des conséquences importantes en termes d'emploi.
Après avoir failli être avalé par Siemens, une fusion refusée par la Commission européenne en février 2019, Alstom souhaite donc acquérir la division transports du groupe canadien Bombardier.
Or si Bombardier est endettée, sa branche transports est pourtant, quant à elle, bénéficiaire. Se pose donc la question, de fait, de la raison de sa cession. Car si Alstom rachète Bombardier, c'est néanmoins la caisse de dépôt et de placement du Québec qui en deviendrait le premier actionnaire avec autour de 18 % du capital.
Enfin, si ce rapprochement est présenté comme ayant pour but de mieux résister à la concurrence internationale, et notamment au chinois CRRC, il cause également des incertitudes en termes d'emploi et fait craindre des licenciements en cas de doublons, particulièrement dans les Hauts-de-France où les sociétés ont chacune un site.
Bien que le directeur d'Alstom ait cherché à rassurer à ce sujet, le rapprochement occasionnera nécessairement des doublons, les deux sites, de tailles similaires, opérant sur les mêmes segments du marché et ayant une production similaire. Des similitudes qui risquent également de s'étendre aux sous-traitants des deux sociétés, chacune ayant ses propres équipementiers.
Si les carnets de commandes des deux sociétés sont pour l'instant plein, rien ne garantit par la suite, à moyen terme, que tous les emplois seront conservés.
Il souhaite donc savoir quelle est la vision à long terme du Gouvernement concernant l'industrie française, ainsi que la manière dont le Gouvernement compte garantir et maintenir les emplois de ces sites.
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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique
La question est caduque
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