Question de M. CHASSEING Daniel (Corrèze - Les Indépendants) publiée le 12/12/2019

M. Daniel Chasseing attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur l'ouverture d'un certain nombre de produits alimentaires au marché chinois, consécutivement aux accords passés lors du voyage du président de la République en novembre 2019, et en particulier celui de la viande de bœuf. Chacun sait que les Chinois sont grands consommateurs de cette denrée qui, traditionnellement, est le produit phare de l'élevage limousin, bien que, aujourd'hui, cette filière rencontre de multiples difficultés dues, en partie, à la crise de l'agriculture et à la baisse de consommation chez nos compatriotes. Il semblerait toutefois que si les consommateurs chinois sont demandeurs de viande de bœuf, tout ne soit pas mis en œuvre pour faciliter son exportation en Extrême-Orient. C'est pourquoi il le remercie de bien vouloir lui préciser de quelle manière l'État envisage de s'investir davantage dans ce domaine, ce débouché commercial ne pouvant qu'aider grandement les éleveurs français, tant de l'ancien Limousin que des autres régions concernées...

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation publiée le 30/01/2020

La possibilité d'exporter de la viande de bœuf française en Chine a été rouverte en juin 2018, grâce à un travail intense des services administratifs français et un engagement permanent du Gouvernement et du Chef de l'État. C'est notamment la rencontre entre les Présidents Émmanuel Macron et Xi Jiping en janvier 2018 qui a conduit à la finalisation de l'accord en moins de six mois. L'engagement de l'État auprès de la filière bovine française a encore pu être mesuré cette année, puisque la filière a bénéficié d'une visibilité exceptionnelle à l'occasion de la foire internationale des importations de Shanghai en novembre 2019, les images du président chinois dégustant de la viande de bœuf française à l'invitation du Président de la République ayant été reprises par l'intégralité des médias chinois et un grand nombre de médias internationaux. La projection à l'international des entreprises agricoles et agroalimentaires des filières françaises est un levier prioritaire de croissance de nos filières et un prolongement naturel de la politique de compétitivité du Gouvernement. Le développement des exportations contribue au dynamisme économique de nos territoires et à la performance du commerce extérieur de la France, l'agriculture et l'agroalimentaire générant le troisième solde positif. Dans ce cadre, outre le travail de négociation mené avec les pays-tiers pour faciliter l'accès des entreprises françaises aux marchés étrangers, le ministère de l'agriculture et de l'alimentation verse 3,7 M€ par an à Business France pour soutenir l'accompagnement des entreprises à l'international (« BtoB ») ainsi que des études sur les marchés à l'export, et 3,8 M€ à Sopexa pour le financement d'actions de promotion de l'image de la France à destination des consommateurs étrangers (« BtoC »). Le rôle des organisations professionnelles dans la conquête des marchés à l'export est également fondamental. À ce titre, l'interprofession du bétail et de la viande bovine consacre des montants importants aux actions de communication à l'international, et les actions de communication collective à destination de la Chine pourront ainsi être ajustées en fonction des priorités décidées par la filière. Il s'agira à la fois de développer l'image de la filière bovine française vis-à-vis des importateurs comme des consommateurs chinois, mais aussi en amont, d'affiner les cibles et positionement de marché les plus en adéquation avec l'offre française, qui permettront à la filière de se différencier de ses concurrents présents sur le marché chinois depuis plus longtemps. Le ministère de l'agriculture et de l'alimentation, au travers de ses actions institutionnelles mais également via l'organisation d'actions de promotion BtoB et BtoC, continuera à accompagner la filière.

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