Question de Mme BONNEFOY Nicole (Charente - SOCR) publiée le 21/11/2019
Mme Nicole Bonnefoy attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la vente de bière à forte teneur en alcool.
En France, l'alcool est la deuxième cause de mortalité évitable, après le tabac. L'alcool coûte la vie à 16 000 personnes, chaque année.
Depuis quelques mois, des bières « ultra-fortes », dont le degré d'alcool peut aller jusqu'à 16,8 %, dans des conditionnements de 500ml (l'équivalent de 7 demis de blonde classique) avec un habillage et un nom attrayants, sont vendues dans les supermarchés, supérettes à des prix modiques.
Ces bières vendues en cannette favoriseraient le binge drinking chez les jeunes, c'est-à-dire une consommation massive d'alcool dans un laps de temps très réduit. Selon la ligue contre cancer, cette façon de boire serait extrêmement nocive car elle est toxique pour le système nerveux et représente un risque pour la santé. Cette association propose donc deux solutions.
La première serait d'interdire ou au moins de retirer l'appellation bière aux boissons qui n'utilisent pas les procédés traditionnels de fabrication, car des sucres et des levures y sont ajoutés afin d'augmenter leurs effets.
La deuxième possibilité consisterait à augmenter très fortement la taxe en fonction du grammage d'alcool : les plus fortes bières seraient vraiment beaucoup plus chères.
Par conséquent, elle souhaiterait savoir comment le Gouvernement appréhende ce phénomène et quelles mesures il entend prendre pour faire évoluer la réglementation concernant la commercialisation de ces bières « ultras-fortes ».
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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention
La question est caduque
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