Question de M. LAFON Laurent (Val-de-Marne - UC) publiée le 24/10/2019
M. Laurent Lafon attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé au sujet des violences sexuelles en études de médecine.
D'après une thèse édifiante soutenue en octobre 2018, près de 30 % des étudiants en médecine ont subi des violences sexuelles. Pour 11,6 % d'entre eux, il s'agissait même d'agressions sexuelles. Cela est encore plus frappant pour les étudiantes de second cycle, dont plus de 61 % affirment avoir été victime de violences sexuelles, le plus souvent de la part de supérieurs hiérarchiques.
Des témoignages reçus évoquent également des chefs de service officieusement interdits de prendre l'ascenseur avec des externes ou des stages fortement déconseillés aux étudiantes en raison de grave précédents.
La réforme du second cycle des études de médecine supprime l'examen classant national (ECN). Elle le remplace notamment par une évaluation continue des compétences, notamment au cours des stages. Favorable à cette évolution, il tient toutefois à s'assurer qu'elle restera vigilante à ce que le référent de stage ou autre supérieur hiérarchique n'obtienne pas une position trop dominante par rapport au stagiaire, auquel cas des dérives pourraient être observées.
Au-delà de la réforme, il souhaite savoir ce qu'elle entend proposer pour prendre ce problème à bras le corps. Une telle omerta sur les violences sexuelles à l'hôpital, dont les situations sont déjà souvent tendues, n'est pas souhaitable
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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention
La question est caduque
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